Bien choisir son école de management : Les erreurs à éviter.

Quelle est cette école qui va vous donner les meilleures armes pour entrer sereinement dans la vie professionnelle ? Devant les nombreux critères de choix qui entrent en jeu, voici quelques pistes pour vous aider à orienter votre réflexion…

Votre projet professionnel

Oui, le premier critère de choix, c’est votre projet professionnel, ce que vous voulez (vraiment) faire plus tard, une fois sorti de cette école. Par exemple, vous souhaitez travailler dans les assurances ? Cherchez l’école qui a une chaire dans cette industrie. Vous souhaitez démarrer par un diplôme pratique où vous aurez directement les mains dans le cambouis? Commencez par une formation comme un BTS Assistant Manager. Vous souhaitez mener une partie de votre carrière en Chine ? Choisissez l’école qui propose le meilleur double-diplôme dans ce pays.

Quand j’entrais en Master, je ne savais pas vraiment exactement quel métier j’allais exercer plus tard, ni dans quel pays j’allais vivre. Aujourd’hui, éprouvant l’envie de m’installer aux USA, je manque cruellement de visibilité car mon école n’offrait aucun double-diplome en partenariat avec une école américaine, contrairement à d’autres écoles que j’aurais pu intégrer.

D’autre part, vous savez bien que vous voulez travailler dans la finance ou la gestion, mais vous n’en savez pas plus et votre « projet professionnel » n’est qu’une vague idée présentée lors des oraux pour impressionner les jurys ? Ne vous en faites pas, c’est souvent le cas. Essayez tout de même si certaines écoles ne correspondent pas plus que d’autres à ces grandes lignes, et passez aux critères de choix suivants.

La réputation de l’école

Ah, là, ça se corse ! La renommée de l’école ? Mais comment on mesure ça, quand on n’a pas une dizaine DRH d’une multinationale dans son carnet d’adresse ?

La réponse est à la fois simple et hautement controversée: Les classements, les labels officiels, et les labels internationaux.

Les classements des écoles.

Oui, on peut lire tout et n’importe quoi dans ces classements, oui les journalistes qui les rédigent font des choix discutables, oui les journaux les publient chaque année et en font des bénéfices.

En attendant, ces classements vous donnent un point de vue extérieur au vôtre et à celui du personnel ou des étudiants de l’école elle-même. Donc même si aucun classement n’est un indicateur ferme de la valeur d’une école, ils peuvent déjà servir de base de comparaison. Les journaux comme l’Express, le Financial Times, Business Week, Challenges, l’Expansion, le Point, et bien d’autres, publient chaque année les classement des meilleures écoles de commerce. Si votre école n’apparait dans aucun classement, posez vous des questions.

Les labels officiels

Un « diplôme visé par l’État » signifie que le ministère de l’Éducation Nationale a mené un contrôle sur la pédagogie et a désigné les jurys d’admission et de diplôme. Ce label, qui ne concerne que la formation, est accordé pour une durée maximum de 6 ans. La reconnaissance de l’école par l’État permet à l’établissement de recevoir des subventions, faire appel à des enseignants du public mais surtout permet d’accueillir des étudiants boursiers. C’est une condition sine qua non.

L’homologation du diplôme, qui dépend du ministère des Affaires Sociales est le label le plus facile à obtenir. Il renseigne sur le niveau obtenu après le diplôme :

Niveau I : niveau Bac +5 (Master),

Niveau II : niveau Maîtrise,

Niveau III : niveau Bac +2 (BTS, DUT, …).

Les labels internationaux

Les labels internationaux n’ont aucune valeur officielle mais renseignent sur la qualité d’une école ou de ses programmes. En effet, ces labels sont élaborés par des organismes privés qui les décernent aux écoles de management remplissant certains critères très stricts ( internationalisation de l’école, niveaux des profs embauchés, qualités des enseignements, publications dans la presse spécialisée, etc…).

Les plus reconnus sont le label EQUIS (European Quality Improvement System), attribué à 18 écoles de commerce françaises, le label AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business), attribué à 11 écoles en France et le label AMBA (Association of MBA’s), qui ne concerne que les formations MBA (14 MBA français labellisés à ce jour). Les meilleurs écoles possèdent ces trois labels. Plus une école est labellisée, plus ses diplomes ont de la visibilité à l’étranger.

Le programme des cours et la vie associative

De la même façon que pour votre projet professionnel, le programme de telle ou telle école peut plus ou moins vous attirer en fonction de son programme : Quantité d’heures de cours, variété des électifs ou disponibilité de cours langues étrangères telles que le Chinois ou le Russe…

Le programme peut également inclure de façon obligatoire ou non l’expérience dans une association et/ou dans un pays étranger. Le nombre et la variété d’associations varie également en fonction des écoles. De même, la durée de l’expérience à l’internationale, désormais obligatoire dans une grande majorité d’écoles varie, ainsi que la variété des destinations proposées.

Enfin, certaines écoles proposent l’apprentissage (ou l’alternance) à partir de la deuxième année du cursus grande école tandis que d’autres ne proposent cette solution qu’en dernière année.

L’école en elle-même

Si ces critères ne semblent pas des plus sérieux, ce sont néanmoins des motivations souvent évoquées par les étudiants : La localisation géographique (près de la mer ou près de Paris) ou l’ambiance ressentie lors des oraux.

S’il faut garder à l’esprit que l’ambiance lors des oraux est souvent surfaite, avec des étudiants qui souhaitent vous « vendre » leur école, il n’en reste pas moins que les oraux sont une excellente occasion de voir à quoi pourrait ressembler « la vie dans l’école », et d’estimer, non seulement l’état d’esprit des étudiants, mais aussi l’environnement de l’école (centre-ville ou périphérie…) et ses équipements (WIFI, salles informatiques, bibliothèque, Restaurant Universitaire)…

Pourquoi pas le prix ?

Bien sûr, vous aurez fait la comparaison entre le prix de chacune des écoles qui vous acceptent ou que vous tentez. Mais le coût annuel des études ne devrait pas être un critère de choix important. Pourquoi ? Tout d’abord, puisque ce sont vos études, comme toutes les écoles l’écrivent sur leur plaquette, « les études en ESC sont à considérer comme un investissement ».

Mais pour aller plus loin, il suffit d’observer que les écoles ont bien souvent négocié avec l’agence bancaire la plus proche un taux préférentiel pour ses étudiants, qui peuvent généralement emprunter un montant couvrant la totalité de leur scolarité, à un taux inférieur de un à 2%, à celui proposé aux autres étudiants, parfois même sans demander de caution !

Les étudiants d’ESC trouvant généralement un emploi plus vite et mieux rémunéré que les étudiants issus de l’université (selon une étude de l’APEC), il leur est, généralement, plus facile de rembourser. Pour les sceptiques, la possibilité de terminer son cursus par un ou deux ans d’apprentissage soulage des frais de scolarité annuel, génère un revenu d’environs 1 000? pour l’étudiant et donne une arme supplémentaire pour la recherche du premier emploi, qui aidera sans doute à rembourser l’emprunt…Sans compter les possibilités de bourse, ou de job étudiant qui sont proposés aux étudiants.

Pour conclure, n’oubliez pas qu’il ne sert à rien de chercher « le diplôme qui va vous propulser trader à New York ». Il n’existe pas. Toutes ces formations sont organisées pour vous aider à acquérir les bases de ce qu’il vous faudra savoir lors de votre expérience professionnelle.

A vous de savoir exploiter la formation que vous aurez choisie pour en tirer le meilleur et d’obtenir les résultats nécessaires, pour optimiser vos chances d’approcher, voire d’accéder à ce poste de trader à New York.

2 Commentaires Bien choisir son école de management : Les erreurs à éviter.

  1. Pingback: Avant de choisir une école de commerce | PYH: Réflexions & Business | PYH: Réflexions & Business

  2. bibi

    Excellent article, je rajouterais regarder bien les partenariats que votre ecole possede avec des ecoles etrangeres, en effet certaines ecoles ne proposent que des partenariats internationaux, a fuir donc

    Répondre

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