Cinq idées de startups internet que j’aimerais voir réaliser un entrepreneur africain

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Cette liste, je l’ai établie il y a 6 ans. A l’époque, j’étais encore étudiant et j’envisageais déjà de monter ma propre startup. J’avais alors griffonné sur un bloc note quelques idées de start-up qui selon moi, seraient potentiellement porteuses, sur un marché africain amené à l’exploser dans un futur proche et sur lesquelles je me voyais bien me lancer. J’ai retrouvé ce weekend ce bout de papier dans mes archives, et je me suis dit que ce serait intéressant de le partager ici. Peut être que ça inspirera quelques uns. Il est intéressant de noter que certaines de ces idées ont vu le jour entre temps, portées par des entrepreneurs talentueux que j’ai eu l’occasion de rencontrer (pour certains).

1. Moyens de (micro)paiement en ligne.

Le problème : Alors que de plus en plus d’africains ont accès à internet, très peu sont capable de l’utiliser à son plein potentiel. La faute à un système bancaire inexistant. Alors, comment passer d’une économie basée sur les échanges en cash à une économie dématérialisée?

La solution : Permettre aux internautes africains d’effectuer des micro-paiements par téléphone pour des services ou des sites en ligne. Permettre également aux webmaster d’avoir un système de monétisation de leurs sites.

Business Model : Partenariats avec des opérateurs télécoms, des entreprises de transfert de fonds…

Exemples d’inspiration : Rentabiliweb / Paypal.

Note : Aujourd’hui, Paypal commence à s’intéresser peu à peu au marché africain, en nouant des partenariats avec des entreprises comme Western Union.

2. Cabinet de conseil en levée de fonds, financements… Fond de capital risque

Le problème se pose en une phrase : « comment suis je censé démarrer ma startup dans un garage quand je n’ai même pas de garage? ». Voilà une question que je m’étais posé en lisant les biographies d’entrepreneurs comme Dell, Bill Gates, ou Steve jobs qui avaient tous débuté dans leurs garages.

Note: Comme je l’avais déjà écrit il y a quelque années, l’Afrique a ses Steve Jobs, ses Bill Gates, ses Mark Zuckerberg. Mais il lui manque des Accel Partners et des Sequoia Capital. Sans ces fonds disposés à parier sur des jeunes startups, beaucoup des géants technologiques que nous connaissons aujourd’hui n’auraient jamais vu le jour. De la même manière en Afrique, l’absence de fonds d’investissement fait cruellement défaut. En créer un fait d’ailleurs partie de mes projets à court et moyen terme.

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3. Sites de E-commerce à la Amazon

Pa besoin de faire un dessin ici. Partout où il y a internet, le e-commerce suit. Un site d’e-commerce local serait potentiellement un des business les plus rentables des prochaines décennies.

L’idée a été implémentée l’année dernier. Jumia.com ou  Konga.com font office de pionniers. Ils permettent dorénavant à l’internaute de commander en ligne des produits qui lui sont livrés en main propre.

En complément, une startup comme Ouicarry.com offre la possibilité de commander sur des sites de e-commerce européens/américains/asiatiques des produits difficiles à trouver sur place (essentiellement des livres, pièces détachées et du matériel électronique/électrique) et de recevoir son produit quelques jours plus tard.

4. RH : Centre de formation aux certifications professionnelles, espaces d’e-learning.

Plus personne ne conteste l’incroyable quantité de ressources humaines dont dispose l’Afrique. Avec un milliard d’habitant et une population majoritairement âgée de moins de 30ans, l’éducation et la formation professionnelle sont des enjeux majeurs.Or l’Afrique manque cruellement d’infrastructures nécessaires à la formation de professionnels qualifiés. L’inadéquation des formations aux besoins de l’économie est flagrante dans plein de pays.

Aujourd’hui de nombreuses certifications dans certains domaines ont plus de valeur qu’un diplôme. Certaines d’entre elles sont même devenues indispensable pour espérer décrocher un job ou bien intégrer certaines écoles. par conséquent, des centre de préparation aux divers examens et certifications professionnelles reconnues dans le monde entier seraient pertinentes : TAGE-MAGE, GMAT, CFA, CAIA, TOEIC, TOEFL, CISCO, MICROSOFT, CISSP, CISM LPI etc…

Note : le projet de l’Université Virtuelle Africaine avait suscité beaucoup d’intérêt à l’époque. Mais ils n’a malheureusement jamais été à la hauteur de mes espérances. Avec le développement récent des MOOC, et les prestigieuses universités qui rendent de plus en plus leurs cours accessibles gratuitement en ligne, l’accès à la connaissance n’est plus qu’un problème d’infrastructures. Plus globalement, la question des RH se posera de plus en plus avec l’essor des économies.

5. Créateurs / Agrégateurs de contenus

Avec le nombre croissant d’africains connectés au web, le besoin de plus de contenu africain est impératif. Qu’il s’agisse de sites d’infos, de services de streaming audio / vidéo, ou de plateformes de distributions d’e-books ou de photographies, les services ou applications proposant du contenu fait par des africains pour des africains sont quasiment inexistant. Du moins, l’offre largement inférieure à la demande.

Note: les choses changent à une vitesse fulgurante ces dernières années. Iroko Tv, distributeur de films nigérians, est devenu en quelque temps le « Netflix africain ». Afrostream essaye de faire la même chose, mais du coté francophone. Mondoblog (co créé par RFI et France24) réunit les blogueurs africains sur sa plateforme. Yeelenpix ambitionne de devenir la plus grande banque d’images en ligne sur l’Afrique. NOFI (dont je suis actionnaire), ambitionne d’être le Yahoo Africain.

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