Esther Duflo, 39ans, est une brillante économiste française, actuellement professeur au MIT (Université Harvard) où elle où elle a co-fondé le Poverty Action Lab, qui regroupe des chercheurs spécialisés en économie du développement. Elle a reçu la médaille John Bates Clark en 2010, qui récompense chaque année un économiste « qui a apporté une contribution significative à la pensée et à la connaissance économique ». Son truc à elle, c’est d’appliquer des méthodes statistiques telles que la randomisation afin d’étudier l’effet d’actions socio-économiques simples sur le bien-être de populations pauvres des pays en voie de développement. Voici la transcription de son intervention à la conférence TED2010, où elle présente le fruit de ses recherches.
Voilà : vous pouvez vérifier, je suis petite, je suis française, j’ai un accent français assez prononcé comme vous allez pouvoir le constater.
Voici quelque chose qui va casser l’ambiance, quelque chose que vous connaissez tous. Je suppose que beaucoup d’entre vous ont donné quelque chose pour aider Haïti cette année. Il y a autre chose que vous savez au fond de vous. Vous savez aussi que tous les jours 25 000 enfants meurent pour des raisons totalement évitables. C’est l’équivalent d’un tremblement de terre comme celui d’Haïti tous les 8 jours. J’imagine que beaucoup parmi vous donnent probablement aussi pour cette cause mais, pour certaines raisons, pas avec la même énergie.
Pourquoi cela ? Voici un petit test pour vous. Imaginez que vous avez réuni quelques millions de dollars à investir pour des causes charitables. Peut-être que vous êtes un homme politique dans un pays en voie de développement et que vous avez un budget à utiliser ; vous voulez le consacrer aux pauvres. Comment vous-y prenez vous ? Est-ce que vous croyez les gens qui vous disent qu’il suffit de dépenser de l’argent, que nous savons comment éliminer la pauvreté, qu’il nous faut juste augmenter nos efforts ? Ou croyez-vous les gens qui vous disent que les aides ne vont pas aider, qu’au contraire elles pourraient avoir un effet négatif comme augmenter la corruption, la dépendance, etc ? Ou peut-être que vous regardez le passé. Après tout, nous avons dépensé des milliards en subventions et aides en tout genre. Peut-être que vous regardez le passé et vous demandez si cela a eu des effets positifs ou non.
Malheureusement, on ne sait pas. Le pire est qu’on ne saura jamais. Prenez l’Afrique par exemple : les Africains ont reçu beaucoup d’aide. Ce sont les barres en bleu sur l’écran. Le PIB en Afrique ne progresse pas beaucoup. Alors, comment savez-vous ce qui se serait passé sans aide ? Cela aurait été peut-être vraiment pire… ou peut-être mieux? Nous n’en avons aucune idée. Nous ne savons pas comment les choses se seraient passés sans l’aide. Il n’y a qu’une seule Afrique.
Alors que faire ? Apporter l’aide, espérer et prier pour qu’il y ait des résultats ? Se concentrer sur sa vie quotidienne et laisser le tremblement de terre continuer de se produire tous les huit jours ? Le point, c’est que si nous ne savons pas si ce que nous faisons a des résultats positifs, nous ne faisons pas mieux que les médecins du moyen-âge et leurs sangsues. Quelques fois le patient allait mieux; quelques fois il mourrait. Est-ce que ça venait des sangsues ? D’autre chose ? Nous ne savons pas.
Voilà d’autres questions. Des questions plus simples mais pas si simples. La vaccination, c’est le moyen le moins cher de sauver la vie d’un enfant. Le monde a dépensé beaucoup d’argent pour ça. Le G-20 et les fondations comme celles de Bill Gates se sont engagées à donner beaucoup d’argent. Les pays en voie de développement ont fait beaucoup d’efforts. Pourtant, chaque année, au moins 25 millions d’enfants ne reçoivent pas les vaccins dont ils ont besoin. C’est ce qu’on appelle le problème du « dernier kilomètre ». La technologie est là. Les infrastructures sont là. Pourtant, ça n’aboutit pas. Donc vous avez votre million : comment l’utilisez-vous pour résoudre ce problème du « dernier kilomètre » ?
Voici une autre question : La malaria tue presque 900 000 personnes chaque année, en majorité en Afrique sub-saharienne; et la plupart ont moins de cinq ans. En fait, c’est la première cause de mortalité avant cinq ans. Nous savons comment éradiquer la malaria mais des gens viennent vous voir et disent : « Vous avez vos millions. Pourquoi ne distribuez vous pas des moustiquaires ? » Les moustiquaires sont bon marché! Pour 10 dollars, vous pouvez fabriquer et envoyer une moustiquaire traitée à l’insecticide et vous pouvez apprendre à quelqu’un à s’en servir. Non seulement elles protègent les gens qui dorment dessous mais elles limitent aussi la contagion. Si une moitié de la communauté dort sous une moustiquaire, l’autre moitié aussi en tire des avantages parce que la contagion diminue. Et pourtant, seulement un quart des enfants dans les régions à risque dorment sous une moustiquaire. Les entreprises devraient sponsoriser ces moustiquaires, les distribuer gratuitement, et même payer les gens pour les utiliser en raison des bénéfices contre la contagion. « Pas si vite » disent d’autres personnes! « Si vous distribuez gratuitement ces moustiquaires, elles n’auront pas de valeur pour les gens. Ils ne les utiliseront pas ou du moins ils ne les utiliseront pas comme moustiquaires, mais peut-être comme des filets de pêche par exemple. » Alors qu’est-ce que vous faites ? Vous distribuez gratuitement les moustiquaires pour qu’il y en ait un maximum ? Ou est-ce que vous faites payer les gens pour qu’ils réalisent leur valeur ? Comment savoir ?
Une troisième question : l’éducation. Peut-être que c’est la solution. Peut-être qu’il faut envoyer les enfants à l’école. Mais comment faire ? Vous embauchez des instituteurs ? Vous construisez des écoles ? Vous offrez le déjeuner dans les écoles ? Comment savoir quoi faire ?
Voilà ce qui se passe. Je n’ai pas de réponse à la grande question, est-ce que les aides ont des résultats positifs ou non, mais je peux répondre à ces trois questions. Nous ne sommes plus au moyen-âge. Nous sommes au 21ème siècle et au 20ème siècle, des tests contrôlés, les essais cliniques aléatoires ont révolutionné la médecine en permettant de distinguer les traitements qui marchent de ceux qui ne marchent pas. Vous pouvez faire les mêmes tests aléatoires pour les politiques sociales. Vous pouvez adapter aux innovations sociales les mêmes tests scientifiques et rigoureux que nous utilisons pour les médicaments. En faisant cela, vous pouvez éliminer les jeux de devinette des politiques, en sachant ce qui marche, ce qui ne marche pas et pourquoi. Je vais vous donner des exemples sur ces trois questions.
Je commence par la vaccination. Voici le magnifique district d’Udaipur au Rajasthan. Quand j’ai commencé à travailler là-bas environ 1% des enfants étaient complètement immunisés. C’est mauvais mais il y a des endroits comme ça. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de vaccins. Il y en a, et ils sont gratuits. Ce n’est pas parce que les parents ne s’occupent pas de leurs enfants. Quand ce même enfant qui n’est pas vacciné attrape la rougeole, ces parents dépensent des milliers de roupies pour le soigner. Alors vous avez ces centres de santé vides dans les villages et des hôpitaux surpeuplés en ville. Quel est le problème ? Une partie du problème est sûrement que les gens ne comprennent pas complètement l’intérêt de la vaccination. Après tout, dans ce pays aussi, toutes sortes de mythes et de fausses idées recues entourent la vaccination. Si c’est le cas, c’est difficile parce que persuader est difficile. Il y a peut-être un autre problème. C’est de passer de l’intention à l’action. Imaginez que vous êtes une maman dans le district d’Udaipur au Rajasthan. Il vous faut marcher plusieurs kilomètres pour faire vacciner vos enfants. Peut-être que, quand vous arrivez là, voilà ce que vous trouvez. Le centre de santé est fermé et il faut que vous reveniez un autre jour. Vous êtes tellement occupée et vous avez tant d’autres choses à faire, que vous allez naturellement repousser et repousser et un jour il sera trop tard. Si c’est le problème, alors c’est plus facile parce que A- nous pouvons rendre les choses plus faciles, et B- nous pouvons peut-être donner aux gens une raison d’agir immédiatement plutôt que de repousser.
Voilà des idées simples mais nous ne savons pas. Alors testons-les. C’est ce que nous avons fait, nous avons fait des tests contrôlés et aléatoires dans 134 villages du district d’Udaipur. Les points bleus sont sélectionnés aléatoirement. On a rendu les choses faciles là bas. Je vais vous expliquer. Pour les points rouges, nous avons rendu les choses faciles et donné aux gens des raisons d’agir immédiatement. Les points blancs marquent les endroits où nous n’avons rien changé. On a rendu les choses faciles en organisant des rendez-vous où tous les mois les gens peuvent faire vacciner leurs enfants (points bleus). Ensuite non seulement on rend les choses faciles mais on ajoute une raison d’agir immédiatement en offrant un kilo de lentilles pour chaque vaccination (points rouges). Un kilo de lentilles, ce n’est pas grand chose. Cela ne va pas convaincre qui que ce soit de faire quelque choses qu’il ne veut pas faire. D’un autre coté, si votre problème est une tendance à remettre les choses au lendemain alors ça peut vous faire agir aujourd’hui plutôt que de repousser.
Qu’est ce qu’on a trouvé ? D’abord, tout est identique. C’est la beauté de la randomisation. Ensuite, le fait d’avoir des rendez-vous a augmenté la vaccination de 6% à 17%. Ce n’est pas mal. C’est un bon progrès. Ajoutez les lentilles et vous atteignez 38%. Voilà notre réponse. Rendez les choses plus faciles et donnez un kilo de lentilles : vous multipliez le taux de vaccinations par 6. Vous pourriez dire : « Bien, mais ce n’est pas durable. On ne peut pas donner des lentilles aux gens tout le temps. » C’est un mauvais calcul parce que ça revient moins cher de donner des lentilles que de ne pas en donner. Puisque vous payez l’infirmière de toutes façons, le coût par vaccination baisse si vous donnez des motifs aux gens de le faire.
Qu’en est-il pour les moustiquaires ? Devriez-vous les distribuer gratuitement ou faire payer les gens ? Cela dépend des réponses à trois simples questions. La première est : si les gens doivent payer pour une moustiquaire, vont-ils les acheter ? La deuxième est : si je donne gratuitement les moustiquaires, est-ce que les gens vont les utiliser ? La troisième est : est-ce que la distribution gratuite va décourager de futurs achats ? Cette troisième question est importante parce que, si nous pensons que les gens s’habituent aux dons, cela pourrait détruire le marché pour la vente. C’est un débat qui a généré beaucoup d’émotions et d’échanges énervés. C’est plus une question idéologique que pratique, mais ça répond à une question simple. Nous pouvons maintenant répondre à cette question. Nous avons simplement fait un test, même plusieurs tests : ils ont toujours le même résultat. Je vais vous parler de l’un d’entre eux.
Celui-là a eu lieu au Kenya, ils ont distribué des coupons aux gens, des coupons de réduction. Les gens pouvaient aller dans les pharmacies locales avec leur coupon et avoir leur moustiquaire. Certains avaient des réductions de 100%, d’autres de 20%, d’autres de 50 %, etc. Regardons ce qui s’est passé. Qu’en est-il des ventes ? Ce que l’on peut voir, c’est que, quand les gens doivent payer pour leurs moustiquaires, le taux d’adoption baisse vraiment beaucoup. Donc même avec des subventions partielles ( 3 dollars n’est pas le prix total d’une moustiquaire ) vous n’avez alors que 20% des gens qui ont des moustiquaires, vous perdez la motivation de santé, ce n’est pas génial. En deuxième lieu, qu’en est-il de l’utilisation ? La bonne nouvelle est que les gens, quand ils ont des moustiquaires, vont les utiliser, quelle que soit la façon dont ils les ont eues. S’ils les ont eues gratuitement, ils les utilisent. S’ils ont dû les acheter, ils les utilisent. Et dans le long terme ? Dans le long terme, les gens qui ont eu des moustiquaires gratuitement, un an plus tard, nous leur avons donné l’option d’acheter une moustiquaire à 2 dollars. Les gens qui en avaient reçu une gratuitement étaient plus susceptibles d’en acheter une seconde que les gens qui n’en avaient pas reçu une gratuite. Donc, les gens ne s’habituent pas aux dons : ils s’habituent aux moustiquaires. Peut-être qu’on devrait un peu moins douter d’eux.
Voilà pour les moustiquaires. Alors, vous allez penser : « C’est parfait. Vous savez comment vacciner, vous savez distribuer des moustiquaires. » Mais ce dont les hommes politiques ont besoin, c’est un choix d’options. Ils ont besoin de savoir : de toutes les choses que je pourrais faire, quel est le meilleur moyen d’atteindre mes objectifs ? Imaginez que votre objectif soit d’envoyer un gamin à l’école. Il y a tellement de choses que vous pourriez faire. Vous pourriez acheter des uniformes, vous pourriez éliminer les frais de scolarité, vous pourriez construire des toilettes, vous pourriez donner des serviettes hygiéniques aux filles, etc, etc. Qu’est-ce qui est le mieux ? Bon, à un certain niveau, nous pensons que toutes ces choses devraient marcher. Est-ce que ça suffit ? Si nous savons par intuition que cela devrait marcher, devrions-nous le faire ? Dans les affaires, ce n’est certainement pas ce que nous ferions.
Pensez par exemple au transport de marchandises. Avant que les canaux ne soient inventés en Angleterre avant le révolution industrielle, les marchandises étaient transportées sur des charriots tirés par des chevaux. Ensuite les canaux ont été construits et avec le même conducteur et le même cheval, vous pouviez transporter dix fois plus de choses. Alors auraient-ils dû continuer à transporter la marchandise sur les mêmes charriots, sur les chemins, sachant que, finalement, ils arriveraient à destination ? S’ils l’avaient fait, il n’y aurait pas eu de révolution industrielle. Alors pourquoi ne pas faire la même chose avec les actions sociales ? En technologie, nous passons tellement de temps à faire des essais, à ajuster, à trouver le moyen le moins cher de faire quelque chose, pourquoi ne le ferions-nous pas avec la politique sociale ?
Eh bien, avec les tests, ce que nous pouvons faire, c’est répondre à une simple question. Supposez que vous avez 100 dollars à dépenser pour différentes interventions. Combien d’années supplémentaires d’éducation vous pouvez avoir pour vos 100 dollars ? Je vais vous montrer ce que vous obtenez avec différentes interventions sur l’éducation. Les premières sont les mesures habituelles, engager des profs, la cantine, les uniformes, les bourses. Ce n’est pas si mal. Pour vos 100 dollars, vous obtenez entre une et trois années supplémentaires d’éducation. Une chose qui ne marche pas si bien que ça serait de payer les parents, simplement parce qu’il y a tellement d’enfants qui vont déjà à l’école que cela vous coûtera beaucoup d’argent. Voilà le résultat le plus surprenant. Expliquez aux gens les bénéfices de l’éducation. Ça ne coûte pas cher. Donc pour chaque 100 dollars que vous dépensez comme ça, vous créez 40 années supplémentaires d’éducation. Dans les endroits où il y a des vers, des vers intestinaux, soignez les enfants. Pour chaque 100 dollars, vous créez ainsi presque 30 ans supplémentaires d’éducation. Ce n’est pas ce que votre intuition disait. Ce n’est pas ce que les gens auraient fait et pourtant ces programmes marchent. Nous avons besoin de ce genre d’information. Il nous en faut davantage. Ensuite, il nous faut guider les politiques.
J’ai commencé par le gros problème et je ne pouvais pas le résoudre. Alors je l’ai divisé en questions plus petites et j’ai des réponses à ces petites questions. Ce sont de bonnes réponses, scientifiques et solides.
Revenons à Haïti une minute. En Haïti, près de 200 000 personnes sont mortes. En fait, un peu plus selon les dernières estimations. La réaction du monde a été géniale. Deux milliards de dollars ont été promis juste le mois dernier. Ça fait environ 10 000 dollars par décès. Ça ne semble pas beaucoup quand vous y pensez mais si nous étions prêt à dépenser 10 000 dollars pour chaque enfant de moins de 5 ans qui meurt, ça ferait 90 milliards par an juste pour ce problème. Pourtant, cela n’arrive pas. Et pourquoi ? Je pense qu’une partie du problème est que, en Haïti, même si le problème est énorme, nous arrivons à le comprendre, il est localisé. Vous donnez votre argent à Médecins Sans Frontières, à Partners in Health et ils envoient des médecins, ils envoient du bois, ils organisent des transports en hélicoptères. Le problème de la pauvreté est différent. D’abord, il est plus invisible. Deuxièmement, il est énorme. Et troisièmement, nous ne savons pas si nous faisons ce qu’il faut. Il n’y a pas de solution parfaite. Vous ne pouvez pas sortir les gens de la pauvreté en hélicoptère. ça c’est très frustrant.
Mais regardez ce que nous venons juste de faire. Je vous ai donné trois réponses simples à ces trois questions. Donner des lentilles pour inciter à vacciner les gens, distribuer des moustiquaires et soigner les enfants. Avec la vaccination ou les moustiquaires, vous pouvez sauver une vie pour 300 dollars. En soignant les enfants des vers intestinaux, vous créez une année d’éducation supplémentaire pour 3 dollars. Donc, on ne peut pas encore supprimer complètement la pauvreté mais nous pouvons commencer. Peut-être qu’on devrait commencer avec des petites choses que nous savons efficaces.
Voilà un exemple de comment cela peut être fort. Vermifuger. Les vers intestinaux ne font pas la une des journaux. Ils ne sont pas beaux et ils ne tuent personne. Pourtant quand les jeunes dirigeants du monde ont vu à Davos les chiffres que je viens de vous montrer, ils ont lancé « Vermifugez le Monde ». Grâce à cette campagne et aux efforts de nombreux gouvernements et fondations, 20 millions d’enfants en âge scolaire ont été vermifugés en 2009. Cette preuve est forte. Elle peut pousser à l’action.
Donc, nous devrions commencer tout de suite. Ça ne va pas être facile. C’est un processus très lent. Il faut continuer à faire des tests et quelque fois les grandes idées doivent laisser la place au coté pratique. Quelque fois ce qui marche quelque part ne marche pas ailleurs. Cela prend du temps mais c’est le seul moyen. Ce modèle que je propose, c’est comme la médecine du 20ème siècle. C’est un processus lent et délibéré de découverte. Il n’y a pas de remède miracle mais la médecine moderne sauve des millions de vies chaque année et nous pouvons faire la même chose.
Maintenant, nous pouvons revenir à la grande question par laquelle j’ai commencé. Je ne peux pas vous dire si les aides que nous avons fournies dans le passé ont fait une différence, mais nous pouvons nous retrouver ici dans 30 ans et dire : « Ce que nous avons fait a réellement amélioré les choses. » Je crois que nous le pouvons et j’espère que nous le ferons.
Merci.
je suis en accord avec elle … mais ma question est-ce que nos politiciens veulent nous tirer de la pauvreté ?