Le génie africain : ou la preuve que nous pouvons faire des miracles à partir de rien.

William Kamkwamba est un jeune originaire du Malawi, un minuscule pays d’Afrique australe. A 14 ans, alors que son pays était touché par la famine et la pauvreté, le jeune homme, avec zéro expérience, zéro éducation, et zéro capital, a construit à partir de matériaux de récupération une éolienne pour alimenter en électricité la maison familiale. Cette prouesse a été à l’origine de sa notoriété, et son histoire a fait le tour du monde. Aujourd’hui grâce à une bourse études, William étudie à l’African Leadership Academy en Afrique du Sud. A 22 ans, William Kamkwamba, qui parle ici à la conférence TED pour la seconde fois, partage avec ses propres mots l’histoire émouvante de cette invention qui a changé sa vie.

Merci. Il y a 2 ans, j’étais sur la scène de TED à Arusha en Tanzanie. J’ai parlé brièvement de la création dont je suis le plus fier. C’est une machine simple qui a changé ma vie.

Avant cela, je ne m’étais jamais éloigné de chez moi au Malawi. Je n’avais jamais utilisé un ordinateur. Je n’avais jamais vu ce qu’est Internet. Ce jour-là sur scène, j’étais si nerveux. J’avais perdu mon anglais. J’avais envie de vomir. (Rires) Je n’avais jamais été entouré de tant d’Azungu – de blancs. (Rires)

Il y avait une histoire que je n’ai pas pu vous raconter à ce moment là. Mais bon, maintenant je m’en sens capable. Je voudrais partager avec vous cette histoire aujourd’hui. Il y a 7 enfants dans ma famille. Que des filles, sauf moi. Me voila avec mon père quand j’étais petit. Avant de découvrir les merveilles de la science, j’étais juste un simple fermier dans un pays de pauvres fermiers. Comme tout le monde, nous cultivions du maïs.

Une année le sort s’est acharné. En 2001, nous avons connu une terrible famine. En 5 mois, tous les habitants au Malawi ont commencé à mourir de faim. Ma famille ne mangeait qu’un repas par jour, en soirée. Trois bouchées de nsima (NdT : bouillie de maïs) pour chacun. La nourriture traversait notre corps. Il ne restait plus rien.

Au Malawi, à l’école secondaire, il faut payer des frais de scolarité. À cause de la famine, j’ai dû arrêter l’école. J’ai regardé mon père, et j’ai regardé ces champs arides. C’était une destinée que je pouvais accepter.

Je me sentais très heureux d’être dans le secondaire. J’étais déterminé à faire tout mon possible pour recevoir une éducation. Je suis donc allé à la bibliothèque. J’ai lu des livres, des livres de science, en particulier de physique. Je ne pouvais pas bien lire l’anglais. J’ai utilisé les diagrammes et les images pour apprendre les mots écrits autour.

Un autre livre a mis ce savoir dans mes mains. Cela disait qu’une éolienne pouvait pomper l’eau et générer de l’électricité. Pomper l’eau, ça voulait dire irrigation. Un moyen d’éviter la famine que nous vivions à ce moment-là. Alors j’ai décidé que je construirai une éolienne pour moi. Mais je n’avais pas de matériaux pour le faire. Je suis allé à la décharge où j’ai trouvé mes matériaux. Beaucoup de gens, y compris ma mère, disaient que j’étais fou. (Rires)

J’ai trouvé un ventilateur de tracteur, un amortisseur, des tubes en PVC. En utilisant un cadre de vélo et une vielle dynamo, j’ai construit ma machine. Cela alimentait une ampoule au début. Puis 4 ampoules avec des interrupteurs, et même un disjoncteur conçu d’après une facture d’électricité. Une autre machine pompe l’eau pour l’irrigation.

Les gens ont commencé à faire la queue devant chez moi (Rires) pour recharger leur téléphone portable. (Applaudissements) Je n’arrivais pas à m’en débarrasser. (Rires) Et puis les journalistes sont venus aussi, ce qui a amené des bloggers, ce qui a fait que j’ai reçu un appel de quelque chose appelé TED. Je n’avais jamais vu d’avion auparavant. Je n’avais jamais dormi dans un hôtel. Alors, sur scène ce jour-là à Arusha, mon anglais s’est évanoui, j’ai quand même du dire quelque chose du style : « J’ai essayé. Et je l’ai fait. »

Je voudrais dire quelque chose à tous les gens, comme moi, aux Africains et aux pauvres qui luttez avec vos rêves, Que Dieu vous exauce. Peut-être qu’un jour vous verrez cette vidéo sur internet. Je vous le dis, ayez confiance en vous et croyez-y. Quoi qu’il arrive ne renoncez pas.

Merci. (Applaudissements)

6 Commentaires Le génie africain : ou la preuve que nous pouvons faire des miracles à partir de rien.

  1. kemasy

    Des exemples qui prouvent que l’Afrique à de potentiels talents en herbe. Il suffit juste de les découvrir et de mettre ce qu’il faut à leur disposition, juste le minimum et ils vous donneront de magnifiques et surprenants résultats…

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  2. ma mado

    bravo! mon jeune homme, je sais que à travers l’afrique noir il y a tant des génies en heurbe comme vous. iL faut que la jeunesse africaine se reveille et sorte de l’aliènation mentale où elle est polongéé.
    l’afrique noir était un continent des dynasties trés puissantes dans le passé, (voir des phararons noirs du nubie et soudans!!)qui ont été anéanti, disloqué, et tombés dans l’oublie….

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  3. No Egyptians

    Ne cherchons pas de la fierté chez les Egyptiens s’il vous plaît, parce que c’est le but rechercher par beaucoup de noirs.

    Vous savez, il nous reste des histoires, autant de fierté qui soulagent à peine les profondes séquelles d’esclavage.

    Plus ça, plus d’esclavage mental! Faites avec le peu d’histoire qu’on a car dans le monde, notre génocide est programmé.
    L’Asie, L’Europe, L’Océanie, L’Amérique attendent ce moment de jubilation où ils nous prendrons nos terres et nos vies.

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    1. robud

      Ne dit pas cela les noirs ne cherche pas leurs fierté mais leur s développement ,s il te plais arrête cette pensé,elle est ethnocentrique et même raciale,c’est pas normal

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