Le temps n’existait pas jusqu’à ce que nous l’inventions


Confortablement installé dans ce divan de cuir du lounge de l’aéroport en attendant mon vol, je réalise que j’ai oublié de prendre un bouquin. S’il y’a une bonne raison pour laquelle j’ai toujours un livre sur moi, c’est que les moments comme ceux ci sont ceux que je mets à profit pour booster mon capital cérébral. Du coup, histoire de tuer ce temps perdu à jamais, me surprends à m’interroger sur la notion même du temps et d’en faire un billet.

L’invention des trains et des avions transcontinentaux ont permis l’invention des fuseaux horaires. Pour la première fois, il a fallu que tout le monde soit synchronisé, indépendamment du village dans lequel on vivait.

Quelques décennies plus tard, nous sommes devenus encore plus synchronisés, grâce a nos mini ordinateurs de poches. Mark Zuckerberg tel le grand architecte de Matrix, a su très sournoisement et insidieusement s’accaparer de cette denrée rare : notre temps de cerveau disponible. La télé autrefois maitresse dans l’art de s’accaparer de cette ressource précieuse, a du se réinventer.

Le temps est emprunté, gaspillé, dépensé. On perds le temps, on trouve le temps, on prends le temps. Le hic, c’est qu’on a tendance à se focaliser sur certains points particulier du temps : les moments difficiles, les grands jours…. Entretemps, bah….on « existe », passivement…

Le temps est tellement variable, et tellement basé sur nos expériences (totalement subjectives), que toute tentative de sa mesure absolue est vaine.

Ainsi, le temps passé assis dans cet avion me paraitra beaucoup trop ou pas assez long, selon que je voyage assis près d’un bébé qui braille ou bien à coté d’une bombasse au Q.I. de Michelle Obama.
Je n’hésiterais pas à payer 1000$ pour avoir 1h de plus dans certaines circonstances, mais refuserais catégoriquement de payer 10$ pour gagner 1h dans d’autres.

Le temps en soi n’existe pas. C’est ce que j’en fais qui lui donne vie. Ce sont les histoires que je me raconte à moi même à chaque instant qui lui donnent de la valeur.

On a bien souvent tendance à prendre pour acquis ce que d’autres considèrent comme un luxe.

Prendre le temps de vivre est un luxe.

Prendre le temps de voyager est un luxe.

Travailler, épargner, ne servent qu’à s’acheter du temps.

La meilleure chose que tu puisse offrir au monde, c’est ton temps.

Ne le gâche surtout pas.

 

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