La France a du mal à adopter une politique d’immigration sélective : immigration selon ses besoins, pour doper son économie. Elle se rattache encore à la vision de l’immigré quasiment analphabète venu faire un métier sans qualification.
Il suffit de comparer le sens du mot « immigration » en France et au canada. En France, dans l’imaginaire populaire, immigration rime avec « un Africain polygame analphabète qui travaille comme éboueur dont les enfants sont délinquants » alors qu’au Canada/Quebec ça rime avec « personne qualifiée qui vient participer à l’essor de l’économie nationale et ayant vocation à s’intégrer dans la société ».
La plus grosse différence entre la France et les pays anglo saxons, c’est qu’un français pauvre vit de subventions, d’aides et d’avantages sociaux financés par l’Etat, tandis qu’un américain pauvre travaille 40 heures par semaine pour pouvoir survivre.
Le système anglo-saxon c’est donnant-donnant. On sélectionne les meilleurs, on les aide à accomplir leurs projets et en échange ils contribuent à l’économie du pays. Tandis qu’en France (et les pays latins par extension), il suffit d’avoir la nationalité (ou d’être né au bon endroit et au bon moment) pour toucher toutes les aides qui existent, et ce sans rien fournir en retours.
Les effets pervers du système français me semblent néanmoins largement plus nombreux :
- Il attise la haine (racisme, haine des fonctionnaires, haine de l’administration, haine des riches etc.) en liguant les gens les uns contre les autres. La seule différence entre la droite et la gauche étant… la clientèle.
- Il crée un système bloqué (peu de transfert pauvres -> riche et riche-> pauvre) car on n’incite pas les pauvres à se sortir les doigts du cul, et on protège les riches (subventions, monopole, pénurie entretenue de l’immobilier à cause d’un droit des sols ubuesque). Ces dernier n’ayant plus besoin d’innover ou d’entreprendre pour maintenir leur niveau de richesse.
- Il favorise la « mauvaise » immigration (les travailleurs ambitieux vont a Londres ou New York, les profiteurs et assistés à Paris).
Ainsi, l’étudiant africain qui choisit de poursuivre ses études en France profitera du fait de son statut d’étudiant aux principaux avantages de la société française: scolarité et assurance maladie quasi gratuite, aides au logement étudiant, couverture médicale… mais devra aussi en subir les revers, particulièrement les lourdeurs administratives (1500 € et six mois pour passer un simple permis de conduire). Ensuite, à cause des blocages mentionnés plus haut, il est beaucoup plus difficile de trouver un emploi ou un stage correspondant à ses qualifications en France qu’ailleurs. Combien de fois ai-je vu des docteurs, ingénieurs, juristes… africains se cantonner à des taches subalternes et sous-payées telles que vigiles, agents de sécurités, serveurs….? Et ce en attendant de trouver une opportunité qui ne viendra jamais.
En conclusion, lorsqu’on cesse d’être étudiant, la vie devient BEAUCOUP plus chère en France qu’ailleurs … Pour un résultat loin d’être efficace. Le bon plan serait alors d’étudier en France, et d’aller acquérir de l’expérience dans les pays anglo-saxons, ou d’y aller directement étudier pour ceux qui en ont l’opportunité.
Bonne syntaxe et pas mal le texte. je trouve que t’as raison pour cette différence du système éducatif mais néanmoins pour moi je ne saurais pas si tout ça aidera les autres étudiants d’Afrique.
J’aime bien ta manière de voir les choses et dans ton texte plusieurs choses pertinentes!
Morte de rire cependant devant ‘Il favorise la « mauvaise » immigration (les travailleurs ambitieux vont a Londres ou New York, les profiteurs et assistés à Paris).’
Un peu trop de clichés pour des problemes pas toujours facile à appréhender, peu importe la forme utilisée
En lisant ton article j’ai pu remarquer plusieurs paradoxes…
Quand tu parle que l’on vit essentiellement de l’état et que notre statu est inné, pense tu que c’est une réalité actuelle ?
Lorsque tu aborde le sujet de l’ascension social, es-ce que tu as pris en compte la préférence des français à obtenir un statu de classe moyenne plutôt qu’adapter la mentalité typiquement américaine de « tu marche ou tu crève » où la société est divisée d’un côté les grands riches et de l’autre les miséreux (ce qui me semble extrêmement barbare et inhumain…). Car lorsque je te lis (uniquement cet article), j’ai l’impression que tu t’est limité à donner un jugement sans fondement entaché par des stéréotypes grossiers. Actuellement étudiants en Amérique, je peut t’assurer que tes propos sont discutable et que la vie n’est pas plus rose ici (j’ai pu rencontrer hélas beaucoup trop de personnes vivants dans un niveau inacceptable). De plus, lorsque tu parle de la haine des Français concernant la bureaucratie, je t’explique pas comment la bureaucratie est vu ici (un mal nécessaire incarnant une réduction de leurs libertés individuelles). Lorsque tu fais une analyse essaye de rester objectif. Merci