Alors, vous avez décidé de vous lancer et maintenant vous cherchez comment payer le loyer pendant cette aventure? C’est bien, très bien! Il est impensable de se lancer en affaires on dans des projets couteux sans avoir du pognon pour les prochains mois à moins d’être adepte du saut à l’élastique extrême et adorer de se nourrir de pâtes. Heureusement, il existe plusieurs moyens (autres que le crédit) de trouver de l’argent dans les débuts. Voici donc les différentes façons de vous financer, de la plus facile à la plus difficile.
Le love money
Ce type de financement provient de nos proches, parents et amis, qui acceptent de mettre de l’argent dans la cagnotte, souvent en échange de parts et d’actions privilégiées, ou d’une simple promesse de remboursement, ou même rien du tout. C’est une manière facile de ramasser un fond de départ. Suffit de demander! Pas vraiment de business plan requis, seulement une bonne tête qui inspire confiance. A l’ère du web, et des réseaux sociaux, le crowdfunding est d’ailleurs de plus en plus en utilisé.
Les sommes récoltés sont généralement assez modestes, mais trop, c’est comme pas assez. Qui ne connaît pas un fils de riche nul en entreprenariat qui s’est lancé en affaires à gros moyens sans mettre un sous de ses poches?
L’ange financier
Ce type, appelé « business angel » en anglais, n’est pas un proche, mais une connaissance ou une connaissance à une connaissance dans le réseau de contact qui s’intéresse à nos trucs. Plus compliqué à convaincre qu’un père riche qui balance du fric à son môme sans regarder la dépense. Mais il est possible de ramasser un plus gros pactole avec le Business-Angel qu’avec le love money.
Par contre, l’ange n’est pas le dernier venu dans le monde du business. Il faudra plus que des belles paroles pour le convaincre. L’ange a la connaissance du marché, la connaissance du produit et surtout, qui forme l’équipe! Souvent, l’ange va miser sur le potentiel des têtes qui forment l’équipe plus que sur le projet en lui même. Car l’ange sait pertinemment qu’un bon projet avec une mauvaise équipe ne va nulle part, tandis qu’une bonne équipe peut transformer ce qui était un mauvais projet au départ en quelque chose de génial. En plus de son argent, l’ange va également faire profiter la boite de son réseau de contact, de son expérience du métier, etc. Notez que, contrairement au papa riche qui continuera à vous aimer même si vous flambez tout, l’ange suivra ce qui se passe avec son pognon et vous demandera des comptes.
Le capital-risqueur
Un fond de capital risque est une entreprise, donc le seul et unique but est d’investir de l’argent dans les idées d’entreprise. C’est comme les anges, mais en plus compliqué. En contrepartie, on peut récolter encore plus de fric chez un fond de capital risque. La plupart des fonds n’investissent que dans les projets qui demandent au minimum quelques millions. Pour frapper fort et faire sa place dans les grandes ligues, ça va prendre plus qu’un sourire et de la bonne volonté. C’est là que le capital de risque permet d’engager les meilleurs employés et d’avoir les reins assez solides pour se mesurer aux gros poissons. Mais attention, l’argent n’achète pas la créativité, le talent et le bon sens en gestion.
Perso, je n’ai encore jamais eu besoin de capital de risque. Pas encore besoin et trop compliqué. Attendez-vous à faire de la paperasse et attendre un bon moment avoir d’avoir un chèque. Ensuite, dites-vous qu’il y a désormais plusieurs personnes dans votre lit et que vous ne faites plus ce que vous voulez. Les gros moyens viennent avec des comptes à rendre!
Le boostraping
Partir de rien avec ses propres moyens. Voilà où je me sens à l’aise. Être patient, travailler fort, produire un bien livrable, le mettre en marché, le vendre, faire des profits, réinvestir tous les profits, et recommencer le cycle. Simple, non?
Ok, ok, on n’a pas les moyens d’engager 50 personnes ni d’ouvrir un bureau dans les beaux quartiers, on n’a pas la cafétéria de luxe ni même de voiture et téléphone de fonction, mais qui s’en soucie, on fait du blé et on ne doit rien à personne! Ok, ok, on n’est pas actionnaire d’une société évaluée à des centaines de millions, mais qui s’en soucie, on fait du blé et on ne doit rien à personne!
Mais attention, le boostrapping, c’est pour le démarrage parce qu’on ne veut pas se nourrir de chips toute notre vie. Si après 2 ans, vous êtes encore en mode boostrapping, il y a lieu de revoir son modèle d’affaires…ou son ambition.
Bref, chacun y trouvera son compte. L’important, c’est de pouvoir démarrer et avancer. Même si on se fait avoir en cours de route (ça m’est arrivé avec un bilan finalement positif) ou que l’on fait des erreurs. Comme je dis souvent, se lancer est un long chemin et non un but.
Boostraping. Thumb up !