Un de mes potes d’enfance à qui j’expliquais dernièrement que le succès exigeait de se casser le cul et travailler 10 000 heures au moins m’a fait une remarque intéressante.
Et ceux qui travaillent 10 000 heures et n’ont pas de succès, penses-tu que c’est forcément lié à une mauvaise organisation de leur travail ou bien? Crois tu que c’est parce que tu fournit X quantité d’énergie de plus que moi que forcément tu gagnes plus? N’y a t-il pas des gens qui fournissent le quintuple de l’effort que toi tu fournis, mais pourtant ne gagnent même pas le sixième de ce que tu gagnes? C’est là que je finis par penser qu’il y aurait un facteur que seul notre intelligence et la science ne saurait expliquer.
Ma réponse à cela est bien simple. Un ancien président s’était fait lyncher en son temps à cause de son slogan « travailler plus pour gagner plus ». Il faut dire qu’à l’ère de la moralisation du capitalisme et du partage équitable des richesses, oser parler de « travailler plus » est un crime passible de guillotine sur la place publique. En effet, pourquoi se tuer au travail alors qu’il est beaucoup plus simple de taxer ces salauds de riches ? En plus, en travaillant 10 000 heures, on n’est même pas certain du résultat final.
Contrairement à l’opinion généralement admise, je suis d’avis que ceux qui travaillent 10.000 heures réussissent toujours. Sauf que le succès est une notion toute relative. Ce n’est pas seulement matériel. Comme le dit si bien Donald Trump , « Money was never a big motivation for me, except as a way to keep score. The real excitement is playing the game. » Si c’est de la bouche même de l’un des hommes d’affaires les plus prospères de la planète, c’est que ça a du sens! Oui, parce que la réussite n’est pas que matérielle. Travailler 10 000 heures ne vous rendra pas nécessairement riche, mais cela développera votre capital immatériel. Par exemple, il m’a fallu beaucoup de travail, et de temps pour comprendre ce que je comprends aujourd’hui. C’est à dire pour appréhender le monde tel que je le vois aujourd’hui. Beaucoup (dont mes propres parents) diront qu’en regardant d’où je suis parti, et là où je suis aujourd’hui, j’ai déjà largement réussi parce que je ne manque de rien, je mange à ma faim, et je vis 100 fois mieux que lorsque j’avais 15ans. D’autres diraient que je n’ai pas encore tout à fait réussi et que j’ai encore du chemin à parcourir devant moi. Et je suis de ce second avis. Je pars de l’idée que l’ECHEC n’existe pas…tant qu’on continue d’essayer et tant qu’on est en vie.
Il est tout à fait possible que je mette 50.000 heures à réaliser un petit truc qu’un autre aurait mis juste 1h à faire. Ceci ne veut pour autant pas dire que j’ai échoué ou que je suis nul! ça veux juste dire que nous ne sommes pas égaux. Et les hommes n’ont jamais été égaux, et on ne part jamais de la même base dans la vie; c’est un fait indiscutable et je mets quiconque au défi de me prouver le contraire. Certains réussissent sans se casser la tête parce qu’ils profitent des fruits du travail des autres qui étaient là auparavant. Mark Z. a créé Facebook à 21ans parce qu’il aussi profité du capital (pas seulement financier) que ses parents ont acquis quand ils étaient jeunes. Il n’est pas parti de zéro comme toi ou moi. Si ses parents ont eu les moyens de lui payer la fac à Harvard (100.000 $/an), c’est parce qu’ils avaient déjà relativement réussi leur vie à leur niveau. De la même manière, si j’ai pu lire autant de livres depuis l’école primaire et développer si jeune cet amour pour les bons bouquins, c’est parce que mes parents avaient les moyens de m’apprendre à lire, et de me payer des abonnements aux bibliothèques… Il faut dire qu’avoir des parents instits, ça aide! Ceci également parce que leurs parents à eux avaient eu le bon sens d’inciter leurs gamins à faire des études. Je me souviens que j’avais de nombreux des camarades de classe au lycée qui n’avaient même pas d’électricité chez eux parce que leurs parents ne pouvaient pas se l’offrir. A leur place, je ne suis pas certain que je serai arrivé jusqu’au BAC. 🙂
En France, en Business School, j’avais des camarades de promotion à qui papa/maman payait les études et qui venaient en cours en Audi TT ou en MiniCopper… En les regardant, jamais je ne me suis comparé à eux, jamais je ne les ai envié. Je n’ai même pas cherché à être comme eux. Ce que je voulais (et veux toujours), c’est être AU DESSUS D’EUX. C’est là à mon sens la vraie réussite et qui nécessite 10.000 heures de travail. Arriver à développer cette mentalité commune à tous les self made men. Le sefmade man refuse catégoriquement d’être formaté à la vie banale, superficielle et ennuyeuse de « gros con » qui l’attend. Sa bêtise, pardon -son envie de vivre- le pousse à sortir de sa zone de confort et s’engager dans des combats inégaux qu’il remporte au culot et à un courage qui ressemble davantage à des actes de kamikaze.
Très bon Article, Je reviendrai régulièrement ici
hi hi, je me rconais dans ce débat. lol
En effet! 😉
I do think that you can succeed if you are working harder than other people. In today’s occidental societies hard work and discipline are often derided but when you’re taking acloser at the story of some people who have succeeded in their professional life, the common trait is hard work, discipline and sacrifice. Very rarely, you will see lazy people succeed and when they do, the consequences sometimes are that they do not enjoy what they have because they didn’t go through the necessary pain which precede success. I want to share with you this american quote :
Hard work beats talent
Totally agree with you. It’s true that the society today is more keen on making people stupid and only consumers at the end. People do not need think by themselves today, they have the big schools that form for them the elite that will think for them. Then come those rubbish TV programs and those representative puppets of the system to make them more and stupid and behave like sheeps.
Je ferme ma parenthese pour juste rajouter un dernier point qui pourrait peut etre completer l’article. Le Destin. On n’y croit plus. Dans ton article – si je peux me permettre de te tutoyer – tu parles d’egalite, que nous ne sommes pas egaux. C’est bien la que l’ecole et la societe ont tendance a etre une machine qui transforme ce que l’on est vraiment en ce que la societe – le systeme – voudrait de nous qu’on devienne. J’ai beaucoup de respect pour les artistes, pour ces gens qui ne sont pas suiveurs – tout le monde veut faire ecole de commerce, sinon on n’a pas reussi, et si t’as pas de sous pour, donc tu n’es rien ? -… bref pour dire que les gens ne s’ecoutent plus. On n’est tous pas appeles a faire Harvard ou a etre chanteur ou ministre, mais tout le monde veut le devenir, c’est du grand n’importe quoi…
La vie pour moi c’est la perpetuelle quete de ce pourquoi on est la, de notre destin. Je finirai par dire que quand on n’est pas fait pour quelque chose, on finit par tricher et quand on triche on ne peut pas se tricher soi meme ca nous rattrappe toujours. Et c’est exactement ce qui se passe aujourd’hui, trop de gens qui occupent des postes qui ne sont pas les leurs, les consequences on les vit maintenant.
Le destin n’a plus de sens pour un bon nombre car cela demande beaucoup d’efforts et surtout de bonnes paires de couilles pour, mais quand on y arrive, c’est ce qui est pour moi la vraie reussite – que ce soit pour etre plombier, guitariste, ministre, chanteur, berger, eboueur… -.
Voila ce qu’il me manquait pour reussir grand merci a l’auteur
Très beau texte comme je les aimes sur internet… 🙂
Je n’ai pas brillé dans les études suite à de nombreux problèmes.. mais je cherche des milliards de question à mes réponses, en ‘lisant » à la bibliothèque et sur internet.
Et j’ai peu d’amis.
Ceci-dit, en terme de connaissances, j’ai appris puissance 10 à la bibliothèque qu’à l’école.