Si à 30ans je ne suis pas millionnaire, c’est que j’ai raté ma vie…

Cette petite phrase lâchée sur mon profil Facebook il y a quelques temps a suscité les réactions les plus inattendues, notamment de la part de mes connaissances en Afrique. Entre les  » ça y est! il est déjà rentré dans une secte » et les « ça y est, on l’a perdu », les réactions ont été plus loufoques et drôles les unes que les autres….

L’adage et le mot d’ordre qui circulent au sein de l’opinion publique africaine, je ne les partage pas entièrement. Parce que être millionnaire oui mais pas en étant forcément un fonctionnaire corrompu ou un illuminati. Et puis, d’autre part, il y a une infinité d’autres motifs à acquérir les richesses.

Ce n’est qu’un sentiment personnel mais je pense que le processus d’accession à la richesse n’est juste, (je dirais même« légitime ») que dans la mesure où il laisse tous les acteurs qui y ont participé dans un état que l’on pourrait qualifier de « plus riche » au sens large du terme. C’est dans cet esprit que le commerce, l’entrepreunariat, le business au sens le plus primaire du terme est par excellence le moyen le plus sain de s’enrichir.

Ce préambule établi, je dois quand même expliquer pourquoi malgré mes réticences et mes doutes, je suis et j’ai toujours été un fervent défenseur du modèle capitaliste anglo-saxon et à contrario un anti-africaniste primaire. Parce que ce que j’admire dans les pays anglo-saxons, c’est cet esprit conquérant qui caractérise les leaders. Cet état d’esprit qui ne se satisfait pas du statu quo. Car pour être préparé à ce monde de requins qu’est le monde du business aujourd’hui, ce monde qui change si vite qu’on n’a même pas le temps de s’en apercevoir, il faut prendre conscience, que les veilles méthodes ne sont pas forcément les meilleures et que le statu quo doit constamment être remis en cause et défié. Il faut savoir déceler les opportunités et les capturer. Il faut savoir réagir vite et oser, oser de grandes choses au risque d’échouer.

Comme le disais si bien l’ancien CEO de General Electric, Jack Welch, “Good business leaders create a vision, articulate the vision, passionately own the vision, and relentlessly drive it to completion.”

Cette définition qui se dégage du leader m’oblige à parler des fondateurs de terrafugia comme un exemple frappant de leadership. Cette équipe du MIT a osé ; osé faire d’une vision a priori toute utopique, une réalité, osé braver toutes les idées reçues pour révolutionner notre perception du transport aérien et routier.

Alors comment être un leader ? Et surtout tout d’abord nait-on leader ?

Selon Warren Bennis: « Le mythe le plus dangereux est de croire que les leaders sont nés ainsi, qu’il y a des facteurs génétiques associés au leadership. Ce mythe prétend que certaines personnes ont des qualités charismatiques, d’autres non. Ce n’est pas vrai; en fait, c’est même le contraire. On devient leader plutôt qu’on le naît. »

So how are they made would someone ask ? Vince Lombardi gives us an idea : (célèbre entraîneur de football américain ayant remporté plusieurs super bowl) nous réponds : “Leaders are made, they are not born. They are made by hard effort, which is the price which all of us must pay to achieve any goal that is worthwhile.”

Le mot clé ici est « effort ». Effort dans l’apprentissage, Investissement dans la matière grise. L’idée est de former un esprit entrepreneurial ; car aujourd’hui, que vous soyez membre d’une start-up, cadre d’entreprise, ou travaillant pour la nouvelle trouvaille d’Apple, avoir un esprit entrepreneurial est crucial.

C’est cet esprit entrepreneurial qui a valut à Tom Stemberg d’ouvrir le premier Staples à Brighton en 1986 et d’en faire aujourd’hui le leader mondial du fourniturage de bureau (rigolez pas ça rapporte). Cet esprit encore qui a valut à Warren Buffet de devenir l’un des plus brillants financiers de notre époque. Cet esprit qui  permit au milliardaire Soudanais Ibrahim Mo d’être pionnier de l’industrie des télécoms en Afrique. Ce même esprit enfin qui a permit à Steve Jobs de sauver Apple et de ramener la société qu’il a créée à flots.

Beaucoup pensent que ces génies sont nés comme tel. Des génies il y en a c’est sûr, mais tous sont loin de l’être. Et, puis génies ou pas, deux facteurs très importants ont préparé ces leaders de telle manière qu’ils ne pouvaient pas ne pas avoir une destiné mémorable.

Premièrement, tous ont bénéficié d’une excellente formation leur permettant d’acquérir un esprit critique et réceptif aux opportunités à saisir. Steve Jobs n’a même pas terminé ses études supérieures ? Oui, mais les institutions académiques ne détiennent pas le monopole de la connaissance et si Steve Jobs n’a pas de diplômes, il n’en a pas pour autant négligé son apprentissage.

Deuxièmement ces leaders ont tous pensé et réfléchi de manière quasi obsessionnelle à leur idée, leur problème, leur vision. A tel point que même lorsqu’ils laissaient leur esprit se reposer, celui-ci était constamment alerte, connectant parfois involontairement chaque épisode de leur quotidien, à leur problème pour en proposer des solutions, des opportunités à saisir. C’est ce qui a fait qu’une simple pomme tombée par terre a valu à Newton de déduire la loi de la gravité.

Bien sur, je le répète, encore faut-il oser bousculer les idées reçues. Etre convaincu que tout est possible ; et travailler dur. Comme le dis si bien, Anna Mracek (une des fondatrice de Terrafugia) :

“Something you learn at MIT, is that unless you try to deliberately break the law of physics, nothing’s impossible.

C’est dans cette perspective que je parlais de devenir riche avant mes 30ans. Pas dans celle de ressembler à nos leaders et dirigeants guignols qui squattent le pouvoir économique et politique sur le continent depuis les indépendances.

5 Commentaires Si à 30ans je ne suis pas millionnaire, c’est que j’ai raté ma vie…

  1. gdz

    Bonjour l’ami

    Je suis d’accord avec toi sur l’attitude à avoir, mais l’attitude ne fait pas tout!
    Je suis curieux de savoir comment tu comptes transformer ces belles paroles en actes!

    Je suis moi-même à un tournant de ma vie où je vais être amené à faire des choix, et je me rends compte que les choix qui sont potentiellement les plus payants à la fin ne sont pas les plus faciles à suivre au début. Et malgré de très nombreuses toutes plus ou moins viable, j’ai encore du mal à cerner la perle qui « me rendra riche ».

    Donc, as-tu un projet bien précis en tête ? Et comment comptes-tu faire pour que tout marche comme tu le souhaites ?

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  2. Neo

    @ gdz,

    Il n’est jamais aisé de prendre des décisions…surtout lorsqu’on prends des risques dont les conséquences nous poursuivront toute la vie. Je pense que le simple fait de faire face à ces choix cornéliens est déjà bien enrichissant en soi. Quelle que soit la décision que je prends, je m’arrange pour ne jamais les regretter…même quand je fais des erreurs, je me focalise surtout sur les leçons à tirer de ces erreurs. Commettre des erreurs est pour moi le moyen le plus sûr d’apprendre.

    Et pour répondre à ta question, j’ai mille-et-un projets en tête. Et comme toi, je ne sais pas lequel de ces projets me rendra riche. Je me contente juste d’appliquer le principe de Pareto, en me focalisant sur les 20% d’efforts qui produisent 80% des résultats.

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  3. kita

    Et quand tu seras riche???
    j’aime bien la façon dont tu développe ton sujet on sent de la détermination etc… Mais le couac reste à mon sens le titre quand on a pour ambition d’accumuler les richesses matérielles il faut pas s’étonner 10 ans plus tard d’être comme ces illuminatis ou fonctionnaires corrompus .
    Newton en découvrant les lois de l’apesanteur n’avait pas pour objectif d’être célèbre je pense comme tous les grands hommes de cette époque qu’ils aimaient et étaient fascinée par le savoir et la connaissance . A mon avis c’est ce qui doit nous (te) guider de sorte que même si à 30 ans tu n’es pas millionnaire tu aies la satisfaction d’avoir apporté quelque chose à l’humanité .
    Pour moi la véritable richesse réside dans l’aboutissement personnel et le dépassement de soi .
    sinon j’aime bien ton blog vas de l’avant !!!

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  4. Astrid

    La vraie liberté n’est pas dans la richesse ou plutôt la vraie richesse et de devenir maître de son temps. Gérer son temps comme on l’entend sans être esclave de tel ou tel contrainte …. néanmoins si cela doit passer par devenir millionnaire c’est un « sacrifice » auquel je suis prête à consentir 😉 !!
    Blague à part devenir millionnaire devrait rester un moyen mais ne pas devenir un but …

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