Lorsque j’ai quitté ma terre natale pour partir étudier en France, j’ai rapidement appris les «règles» de la vie en Europe. Chaque endroit a ses petites manies et les règles implicites sur la manière dont les choses fonctionnent, et en y regardant de près, c’est quelquefois amusant.
A l’atterrissage de mon avion à l’aéroport de Roissy, j’ai du prendre un train pour rejoindre mon hôte qui m’attendais à 200km de Paris. A bord du train, un agent circulait à travers les wagons, en proposant des petits déjeuners aux voyageurs. Ayant une petite faim, j’ai choisi un sandwich au jambon ainsi qu’une bouteille de jus d’orange. Il n’y avait aucune carte de prix, mais j’espérais que le coût serait raisonnable.
Ce petit déjeuner a fini par coûter plus de 12 euros. (Il était bon, mais pas si bon.)
Peu de temps après, j’en ai parlé à mon hôte et Il s’avérait que, le même menu petit déjeuner provenant d’un café à l’intérieur de la gare coutait 6 euros, et dans d’autres magasins à moins de 200 mètres hors de la gare à peine 4 euro.
C’est alors que j’ai appris ma première règle de la vie en France: « si vous ne disposez pas au préalable d’une idée claire des prix, n’achetez pas. » Si vous ne savez pas quel coût aura réellement quelque chose avant de vous décider à l’acheter, il vous en coûtera souvent beaucoup plus que cela en vaut la peine.
Le prix d’un diplôme universitaire
« Le prix, c’est ce que vous payez. La valeur, c’est ce que vous obtenez. « – Warren Buffett
Dans le marché des biens et services, l’enseignement universitaire est unique dans le sens où les gens supposent habituellement que le prix à payer pour une « éducation de qualité » n’est jamais trop élevé. L’hypothèse implicite (et parfois explicite) est que tout montant d’argent dépensé pour l’enseignement supérieur est de l’argent bien dépensé, puisqu’il s’agira toujours d’améliorer sa capacité à obtenir un emploi bien rémunéré et après ses études. Or, de nombreux diplômés récents, et de parents, découvrent à leurs dépens que cette hypothèse n’est pas tout à fait vraie.
Je suis souvent amusé d’entendre des amis qui me parlent de leur envie de faire un Doctorat, peu importe combien de temps ça prendra et combien ça va leur couter, soit disant parce qu’ils espèrent obtenir à la fin, des postes élevés et très bien payés. Une relation entre gros diplômes et hauts salaires n’est pourtant pas une preuve de cause à effet. Elle ne reflète rien de plus que le fait que le système économique actuel récompense les gens intelligents, et les gens intelligents sont plus susceptibles de faire de longues études. Pour citer l’exemple extrême et évident: Bill Gates est riche parce qu’il sait comment gérer une entreprise, et non pas parce qu’il s’est inscrit à Harvard. Terminer ses études et obtenir son diplôme n’auraient pas augmenté sa richesse.
Pendant longtemps les élèves et leurs parents ont été bercés par l’idée du salaire supplémentaire futur de 1 millions qui sera le leur, s’ils faisaient de grandes études. Ils ont été contraints d’investir une fraction toujours plus grande de celle-ci dans la poursuite des études. En clairs, ils ont dépensé (en s’endettant) l’argent qu’ils n’avaient même pas encore gagné pour se payer d’interminables années d’université. Chaque fois que vous dépensez une somme importante pour une raison quelconque (comme payer vos études ou bien obtenir un visa), vous devez considérer en plus du cout normal de votre projet, le cout d’opportunité. En d’autres mots, pensez à ce que vous auriez gagné si vous aviez investi cet argent ailleurs que dans les études. Perdre plusieurs années de votre vie, indépendamment des millions de francs de cout (sans prise en compte de choses comme de ce que vous auriez pu faire et gagner entretemps, etc) est une idée importante que la plupart des étudiants ne considèrent pas simplement avant leur engagement.
La principale raison pour laquelle les gens passent des années à faire un travail qu’ils détestent est qu’ils doivent payer leurs dettes personnelles, contractées sur des illusions comme celles d’avoir un bon boulot et un bon salaire après de longues études. Heureusement, à 20 ans, vous avez le choix dans la façon dont vous allez vous-même gérer votre éducation – un choix qui peut vous faire économiser des centaines de milliers de francs tout au cours de votre vie.
Neuf façons d’obtenir une Éducation de qualité sans compromettre votre vie personnelle
1. Reconnaître que la principale valeur d’un diplôme d’enseignement supérieur tiens dans sa signification dans l’échelle sociale.
Si vous vous dites toujours que vous allez à l’université pour apprendre et acquérir le Savoir, vous êtes sur le mauvais chemin. La réalité est que de nombreux employeurs ne vont même pas regarder votre CV, de nombreux professionnels ne vous écouteraient même pas, si vous n’avez pas au moins un Master. C’est une politique à courte vue, mais c’est une réalité. Le diplôme ne sert que qu’à vous ouvrir les portes de certaines entreprises, ou de certains milieux ; de vous donner une certaine légitimité. Rien de plus qu’un machin de prestige donc. Avoir un Doctorat ne fera pas du tout de vous quelqu’un de plus intelligent ou de très qualifié, à part vous bomber le torse et vous auto-glorifier devant les plus petits que vous, qui vous regarderons avec admiration en fantasmant sur votre statut. Alors la meilleure chose à faire est de trouver les moyens d’obtenir un Diplôme le plus rapidement et économiquement que possible : minimiser votre investissement de temps et d’argent pour obtenir le diplôme qui vous ouvrira les portes, puis faites vos preuves une fois à l’intérieur.
2. Reconnaître que l’enseignement supérieur n’est pas si utile si vous envisagez de monter votre propre entreprise.
Si vous avez déjà les compétences que vous pouvez utiliser pour créer de la valeur pour les autres, personne ne se souciera de savoir si vous êtes allé ou pas à l’école. Si votre objectif est de devenir un entrepreneur indépendant, vous ferez mieux d’investir votre temps à améliorer vos compétences et à lancer effectivement votre entreprise. Vous connaissez beaucoup de richissimes hommes d’affaires qui ont fait de grandes études vous? Pourtant, personne ne se soucie de ça ! La clé du succès des hommes d’affaires performants est de savoir s’entourer de gens compétents. Ils réussissent parce qu’ils savent reconnaitre et attirer les gens compétents.
3. Reconnaître que toute Education (enseignement supérieur compris) est fondamentalement de l’auto-éducation.
Les enseignants, les professeurs et les conseillers peuvent aider à guider votre apprentissage, mais c’est toujours en fin de compte de votre responsabilité d’apprendre tout ce que vous voulez apprendre. C’est à vous et à vous seul d’apprendre ce que vous avez à apprendre. Si vous êtes capable de réussir après avoir été diplômé d’une école accessible sur concours hautement sélectif, alors vous êtes également capable de réussir après avoir été diplômé d’une université d’Etat désordonnée ou d’une formation à distance – ou même sans diplôme du tout. Selon les termes de Jeffrey Pfeffer, professeur en comportement organisationnel à Stanford, «Si vous êtes assez bon pour entrer, vous avez manifestement assez de talent pour bien faire, peut importe les conditions. »
4. Séparez le prix des choses de valeur de ces choses.
Il est courant que les gens associent prix élevés et meilleure qualité. Ils se disent : si quelque chose coute cher, c’est certainement parce que c’est de meilleure qualité. De même, si une école est chère, c’est qu’elle offre une meilleure formation. Or ce raisonnement est faux ! Les meilleurs formations coutent chères, mais la réciproque n’est pas vraie : les formations chères ne sont pas toujours les meilleures. Vous voyez la nuance ? Vous pouvez souvent obtenir une valeur éducative considérable en profitant des ressources peu coûteuses. Si vous faites des recherches, vous verrez qu’il existe de nombreuses façons de réduire vos frais de scolarité: emprunter des livres de la bibliothèque ou les acheter d’occasion, utiliser Internet pour vos recherche, prendre des cours en ligne, travailler comme assistant ou apprenti, etc
5. Auto-financer vos projets autant que possible.
La dette est un cercle vicieux. Moins vous en avez, mieux c’est. Examinez les moyens de générer des revenus tout en apprenant, soit en travaillant, soit en gérant une petite entreprise à côté pour couvrir les frais de subsistance.
6. Minimisez vos frais de subsistance.
Moins vous avez besoin d’argent pour vivre, plus vous pouvez consacrer de ressources à votre éducation. Résistez à la tentation de répondre à toutes vos sollicitations quand il s’agit de besoins matériels non-indispensables: je pense particulièrement aux deuils, funérailles, et autres plaisirs non obligatoires très prisés des africains… C’est encore pire si vous vous endettez pour ce genre de chose.
7. Investir dans des outils de qualité et les expériences sérieuses.
Essayer de vous former sur des outils de merde n’a pas de sens – un apprentissage efficace repose sur une interaction rapide et précise. Ainsi l’interaction créée par les outils pauvres et inadaptés est un frein très réel à votre capacité à améliorer vos compétences. Si vous êtes en train d’apprendre la programmation informatique, faites l’effort d’investir dans un bon ordinateur. Si vous êtes en train d’apprendre une langue, trouvez un moyen de vivre dans un pays ou une région où cette langue est le dialecte principal. En règle générale, battez vous pour avoir les meilleurs outils que vous pouvez vous permettre.
8. Concentrez-vous sur l’apprentissage des compétences économiquement valable.
Dans « les paroles immortelles » de Zig Ziglar, il écrit: « Vous obtiendrez tout ce que vous voulez dans la vie si vous aidez les autres à obtenir ce qu’ils veulent. » Plus vous augmentez votre capacité à créer de la valeur réelle pour d’autres personnes dans le monde réel, plus vous allez vous même prospérer, indépendamment de l’aspect de la vie sur lequel vous choisissez de vous concentrer. Alors, apprenez un métier concret, une compétence particulière, donc les autres auront besoin, et pour lesquelles ils seraient prêts à vous payer. Ne négligez pas les compétences économiquement moins utiles comme la Philosophie et l’Histoire, mais évitez de considérer l’hypothèse que les connaissances dans ces domaines seront en quelque sorte traduites directement en salaires.
9. Concentrez-vous sur l’apprentissage directement auprès des praticiens.
Trouver des personnes qui ont déjà réussi à faire ce que vous voulez faire, puis cherchez une manière d’apprendre d’eux directement. Les enseignements que vous recevrez des pratiquants seront toujours les plus précieux, et vous allez apprendre comment faire vos objectifs une réalité en suivant leur exemple.
Suivez ces conseils et vous serez en chemin vers l’obtention d’un enseignement pratique, sans pour autant renoncer à votre liberté personnelle et financière.
L’éducation c’est bien, mais l’éducation et la liberté, c’est encore mieux.
je suppose que voici l’article initial avt le ressentiment (lol) …
« Heureusement, à 20 ans…vous allez vous-même gérer votre éducation »
« L’éducation c’est bien, mais l’éducation et la liberté, c’est encore mieux » que donc penser de ceux qui st orientés de force vers une voie par les parents?
les 9points st pertinent mais sapplik til à nos pays africains? où les états ne favorisent ps l’entrepreunariat , ou le choix des étud ou écoles est limité(1) et conditionés(2)? en bref k l’on s’oriente vers tel activité car elle promet bn salair et avantages divers.
@ rayon X
En Afrique, il y a un gros travails d’évangélisation à faire. En effet, beaucoup trop de jeunes grandissent avec l’idée que la Fonction publique est l’accomplissement suprême d’une carrière (merçi la France).
Ces conseils sont tout aussi valable pour les africains qui souvent n’hésitent pas à s’endetter, à corrompre, à faire d’énorme sacrifices pour réussir un concours de la fonction publique.
Je suis tout à fait d’accord , cette idéologie qui hante l’esprit de nos parents en France ou au pays qui voient THE réussite dans la fonction publique. C’est dommage, il serait tellement plus intéressant de pousser les africains à entreprendre, il y’à tellement de choses à faire en Afrique tellement de structure à mettre en place, d’emploi à développer. « Africa is the future » les occidentaux l’ont compris et investissent à notre détriment.Malheureusement.
Bill Gates est riche par ce qu’il s’est diriger une entreprise ! HAHAHAHAHAH LOL
Bill Gates est riche par ce qu’il a su voler une entreprise 😉