« Les souffrances ont donné vie aux plus grandes âmes. Les personnages les plus éminents portent en eux des cicatrices. » Khalil Gibran
ça fait un moment je songe à rédiger ce billet. je ne compte plus le nombre de fois où j’ai réfléchi au sens de la vie, et ce qui faisait finalement la différence. C’est ainsi que j’ai pris l’habitude lorsque je m’intéresse à une figure qui a marqué son époque, de chercher à en apprendre plus sur sa vie personnelle et son époque. J’aime toujours cerner au mieux le contexte dans lequel sont nées les œuvres humaines les plus remarquables. Et s’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que la plupart des grandes réalisations sont nées d’une chose: la révolte.
Vincent Van Gogh, artiste-peintre
« la tristesse durera toujours » : Note d’Adieu de Vincent Van Gogh avant son suicide.
Sûrement un des peintres les plus connus aujourd’hui. Malheureusement cela n’a pas toujours été le cas. Hésitant un temps entre la vocation artistique et religieuse (il voulait devenir pasteur comme son père), Van Gogh choisit de se consacrer à la peinture. Il vivra des années très difficiles, son œuvre et son caractère n’étant pas appréciés au sein même de sa propre famille. Seul son frère cadet Théo appréciera Vincent et le soutiendra dans son œuvre toute sa vie. Par son assistance financière il donnera à Vincent la possibilité de se consacrer à la peinture. Artiste non reconnu et incompris de son vivant, le peintre passera une grande partie de sa vie à rechercher des acheteurs pour ses toiles. Sans succès. Il échangera même plusieurs fois quelques tableau contre un repas dans plusieurs auberges. À plusieurs reprises, Van Gogh souffre d’accès psychotiques et d’instabilité mentale, en particulier dans les dernières années de sa vie, qui lui coûteront son oreille. Il se réfugiera dans la solitude, passera des journées entières à peindre et écrira de nombreuses lettres (parfois énigmatiques) à son frère Théo. Rongé par l’angoisse et atteint de démence, il se suicide dans un champ de blé à Auvers-sur-Oise, le 27 juillet 1890, en se tirant une balle en pleine poitrine, juste après avoir achevé son ultime tableau.
Ce dernier tableau vendu après sa mort par sa sœur pour 300 francs (l’équivalent de 50 centimes d’euros) est aujourd’hui estimé à 148 millions de dollars. Van Gogh bien qu’ayant peint plus de 800 tableaux, n’a pu qu’en vendre un seul de son vivant…à un ami.
Edgard Allan Poe, le « Poète maudit »
Ecrivain américain, poète, romancier et nouvelliste du XIXe siècle, Il est considéré (avec Jules Verne) comme l’un des précurseurs de la littérature de Science-fiction et du fantastique moderne. Né à Boston de parents comédiens ambulants, Edgar Poe perd ses deux parents très tôt et est adopté à l’âge de deux ans par un riche bourgeois. Ce dernier lui offre une éducation et lui fait faire des études dans les écoles les plus prestigieuses. Mais les deux hommes se brouilleront vite. Son père adoptif lui reproche sa vie « dissolue » et le somme de trouver un emploi stable et lucratif. Edgar Allan Poe plutôt rêveur et fan d’imaginaire, rompt les liens avec sa famille adoptive et s’en suit une longue vie d’errance, de dépressions, de déchéance. Il perdra toujours les femmes qu’il aimera et vivra presque toute sa vie dans un monde miséreux empreint de drogues et d’alcool, et de maladie.
Edgar Poe meurt à l’hôpital le 7 octobre 1849, à l’age de 40ans seulement. Bientôt entouré d’une légende de poète maudit, il fut en son temps considéré tantôt comme un fou, tantôt comme un gentleman tranquille et travailleur.
Paul Verlaine
Détruit par l’alcool et les crises de violence (il fera un mois de prison en 1885 pour avoir une nouvelle fois tenté d’étrangler sa mère près de laquelle il vit toujours et qui mourra quelques mois plus tard), vivant des amours « misérables », il a une fin de vie de quasi-clochard, entre cafés et hôpitaux, soutenu par quelques subsides publics ou privés et donnant quelques conférences.
jean-Jacques Rousseau
Il est l’un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières et eut une influence intellectuelle reconnue sur la Révolution française. Pourtant, la vie de Jean-Jacques Rousseau est une vie d’indépendance et d’instabilité. Orphelin de mère, abandonné par son père à l’âge de 10 ans et élevé par son oncle, son éducation se fait au gré de ses fugues, de ses errances à pied, et de ses rencontres, en particulier Mme de Varens, Sa maîtresse et bienfaitrice qui influencera son œuvre. Il débarque à Paris en 1742 (à 30ans) pensant faire carrière dans la musique. Il mène alors une existence difficile, cherchant divers protecteurs et se met en couple avec une femme de ménage inculte qui lui donnera cinq enfants. Tous ses enfants finiront confiés aux services sociaux et aux orphelinats. Entretenant de façon générale des relations interpersonnelles difficiles, il se réfugie plusieurs fois dans la solitude. c’est de ces expériences et cette vie solitaire que naîtront ses œuvres les plus importantes et qui feront sa notoriété.
La liste est longue: 2Pac Shakur, Henry David Thoreau, Socrates, Nikola Tesla… Ils sont bien nombreux ceux là qui ont vécu une existence pas si gaie que ça, mais ont pu laisser une empreinte qui marquera à jamais le cours de l’Histoire.
C’est la preuve (s’il en fallait une) que les véritables visionnaires, notamment dans le domaine des arts et de la science, ne sont réellement reconnus qu’à travers le rétroviseur de l’Histoire.
Bonjour.
D’emblée je tiens a Vous remerciez pour votre site que je trouve très intéressant.
Oui les âmes nées grandes sont le plus souvent malmenées par les aléas de la vie.
Ce sont généralement des visionnaires. Des philosophes idéalistes qui ne trouvent pas d’échos en société, car le pouvoir de la célébrité. Est entre les mains des mercantilistes.
Ceux-ci, font et défont les artistes.
Ceci dit:
La célébrité est un vêtement de confection. La gloire, elle, Nous vêt au sur-mesure.OY.
Socrates c’est socrates!
Je tiens à vous remercier j’ai dit.mon portable est détraqué.je m’en excuse.
Van Gogh, Edgar Poe, Baudelaire, Rimbaud, Nietzsche, Villon, Lautréamont, Maupassant, et tant d’autres étaient trop visionnaires et écorchés vifs pour pouvoir se plaire dans un monde où règnent la médiocrité intellectuelle et le cynisme les plus complets.
« Ce n’est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l’imagination. »
André Breton