Au cours de mes ballades habituelles sur internet, je suis tombé sur cet article du Huffington Post. Ce n’est plus un secret pour personne. De plus en plus d’étudiants qui se sont endettés pour financer leurs études supérieures, n’arrivent pas à joindre les deux bouts, et donc rembourser leur crédit. En plus, la crise actuelle ne fait qu’aggraver les choses. C’est dont ainsi la foulée des mouvements populaires « Occupy Wall Street», viens donc de naitre un autre mouvement militant en faveur de l’annulation des dettes de ces étudiants surendettés. Etant directement, concerné, je n’ai plu m’empêcher de lire un peu les débats dans les commentaires, qui peuvent se résumer à ceci.
Type de droite : – Voilà comment le gauchiste définit une société civile – les autres payent pour tout ce dont j’ai envie.
Type de gauche : – Et voilà comment les conservateurs définissent la société civile – je prends tout ce que je veux, et je ne paye rien pour les autres en retour.
Type de droite : – Mentalité de gaucho « Hey, j’ai un job et un salaire minable, et ma copine et moi sommes en train d’avoir notre premier enfant. Tenez ! Voici la facture pour son éducation. Merci »
Type de gauche : – Mentalité de conservateur « Exploitons les autres, payons-les en cacahuètes, et ne leur offrons aucun avantage. Comme ça leurs enfants finiront comme eux. »
Type de droite : Encore une fois, c’est à TOI de rechercher une vie meilleure, de trouver un meilleur emploi et d’épargner pour ta famille et tes enfants. Dans ce pays, si tu as 25 ans et ne gagne que le salaire minimum, excuse moi ; mais c’est de ta faute ! (On croirait entendre Jacques Séguela et sa fameuse phrase sur la Rolex*).
Ainsi, on assiste à une bataille rangée entre deux camps.
D’une part ceux qui soutiennent les emprunteurs, estiment que les dettes étaient illégitimes, abusives et par conséquent ne devraient pas être remboursées. Car le système a jusqu’ici plus favorisé les riches que les pauvres, et qu’il est temps que justice soit faite.
D’autre part ceux qui soutiennent les prêteurs, et pensent que toute dette devrait être remboursée, sauf si on est malhonnête ; car personne n’a jamais été obligé de signer pour contracter un prêt. On n’a mis à personne un pistolet sur la tempe pour l’obliger à contracter un crédit.
A mon avis, tout ceci n’a pas grand chose à voir avec le crédit en lui même. Ce n’est pas le crédit qui pose problème, mais la non-existence virtuelle de véritables débouchés sur le marché de l’emploi, permettant de rembourser les dettes. M’étant endetté pour payer mes études, je ne puis que confirmer le problème qui se pose lorsqu’on ne trouve pas rapidement un emploi. Ou alors lorsqu’on se retrouve à occuper un emploi qu’on aurait pu obtenir sans ce fameux diplôme. On nous a promis au moment de signer que ces diplômes nous ouvriraient les portes des emplois bien rémunérés ; tout comme on avait promis aux pauvres américains avant 2008 qu’ils pouvaient acheter une maison car la valeur de ces dernières augmenterait toujours. Quand les choses ne se passent pas comme prévues, hé bien on l’a dans l’os !
A qui la faute finalement si on est pauvre dans une société riche ? A qui s’en prendre ? aux riches ? à La société ? à soi même ? à Dieu ? En ce qui me concerne, je suis un peu entre les deux. La société devrait faire un minimum pour tous. Et chacun devrait faire le maximum par lui même. Reste à donner une définition à ces minimums et maximums (qui je l’avoue varie grandement selon les individus.
S’il y a un conseil je puis donner aux étudiants qui n’ont pas la chance d’avoir Papa/mama derrière eux, c’est celui ci : minimisez au maximum votre endettement.
Pendant les études, trouvez n’importe quel job étudiant pour supporter vos dépenses, apprenez à gérer votre argent et vos économies avec parcimonie, et surtout, faites des études UTILES et acquérez des compétences qui ont de la valeur sur le marché du travail. Comme ça, vous n’aurez pas à râler contre le système. Car il y a une chose que j’ai réalisé. Les râleurs ont majoritairement le même profil : ils font (ou ont fait) des études sans réels débouchés et attendre à recevoir plus de la société qu’ils ne songent à donner.
* « Si à 50 ans, on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a quand même raté sa vie » Jacques Séguéla