Aider les autres maintenant ou plus tard ?

« Alors qu’il marchait à l’aube sur la plage, le vieux vit devant lui un jeune homme qui ramassait des étoiles de mer et les jetait à l’eau. Il finit par le rejoindre et lui demanda pourquoi il agissait ainsi. Le jeune homme lui répondit que les étoiles de mer mourraient s’il les laissait là jusqu’au lever du soleil.
Mais la plage s’étend sur des kilomètres et il y a des millions d’étoiles de mer, répliqua-t-il. Quelle différence cela va-t-il faire ?
Le jeune homme regarda l’étoile de mer qu’il tenait dans sa main et la lança dans l’écume. Il répondit : « Cela fera une différence pour celle-ci. » »

Nous disposons d’une quantité limitée de temps sur cette Terre, et il ya d’innombrables personnes autour de nous qui disposent de beaucoup moins de possibilités que nous et aimeraient bien être à notre place. Ainsi, il est naturel de penser qu’il est très important de partager la richesse que nous avons, en partageant les ressources que nous possédons avec ceux qui sont moins privilégié. Si je dispose d’un excédent de ressources alors qu’un autre personne à coté ne possède pas assez de ressources, il est logique pour moi de partager ces ressources. Mais quand partager ? Comment décider que je possède assez pour donner aux autres ? Face aux doléances que je reçois souvent d’Afrique, je suis quelque peu tiraillé.

Aider Maintenant

Beaucoup de gens qu’il est toujours préférable d’aider maintenant. Je suis à moitié d’accord avec cette idée – il ne faut jamais aider autrui si cette aide met en danger notre propre sécurité. Si vous donnez de l’argent à un proche ou à une oeuvre caritative, et s’il s’agit de montants assez élevés pour vous mettre en difficulté financière, vous risquez de vous retrouver à harceler ceux à qui vous avez donné pour récupérer votre dû. C’est ainsi qu’il m’est arrivé d’aider des gens et de le regretter par la suite. L’idéal à mon avis est d’assurer sa propre sécurité d’abord. Cela ne signifie pas être égoiste. Cela signifie simplement rembourser ses dettes et construire sa sécurité à long terme avant tout. Acquérir l’indépendance financière, de sorte à n’avoir jamais à bénéficier soi-même de la bonne volonté d’autrui. Voilà Ce que je me dis.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres choses à donner. On peut donner autre chose que de l’argent. Donner de son temps. Donnez de son talent. Donner de son énergie. Consacrer quelques soirées et un week-end de chaque mois à travailler pour une oeuvre de charité, en leur donnant nos idées, notre énergie et nos efforts pour faire en sorte que certaines causes avancent. Peu importe l’organisation pour laquelle on travaille. Il suffit  de trouvez juste une qui peut utiliser nos compétences et dont le sens correspond à nos propres valeurs personnelles. C’est ainsi qu’il m’est arrivé durant mes études de donner bénévolement des cours particuliers à des jeunes de quartiers populaires pour une association étudiante.

Aider plus tard

Andrew Carnegie, dans son célèbre essai « La richesse », affirme au nom du principe de donner plus tard:

« Individualism will continue, but the millionaire will be but a trustee for the poor; intrusted for a season with a great part of the increased wealth of the community, but administering it for the community far better than it could or would have done for itself. The best minds will thus have reached a stage in the development of the race iii which it is clearly seen that there is no mode of disposing of surplus wealth creditable to thoughtful and earnest men into whose hands it flows save by using it year by year for the general good. »

En d’autres termes, les gens qui sont déjà riches savent comment accumuler des richesses, et leur plus beau cadeau à la société est de continuer à utiliser ces connaissances pour accumuler plus de richesses, si, à la fin, elles sont finalement léguées aux nécessiteux.

Cette philosophie est réfutée par beaucoup qui considère que chercher à s’enrichir encore plus c’est de l’avidité, mais je ne suis pas de cet avis. Je pense que Carnegie a en réalité tout à fait raison, et je pense que c’est fondamentalement la même philosophie que Bill Gates et Warren Buffett cherchent à exprimer au travers de la Fondation Bill&Melinda Gates et du projet The Giving Pledge.

Pour faire simple, si vous avez le don de savoir gagner de l’argent mais vous avez besoin de ces ressources financières pour gagner plus de richesses, alors, offrir simplement l’ensemble de votre patrimoine aux nécessiteux alors que vous pouvez toujours utiliser ce don serait une mauvaise idée. Au lieu de cela, planifiiez de léguer ce que vous avez à la charité une fois que vous ne pouvez plus utiliser vos dons – après votre mort par exemple. Autrement, vous pouvez consacrer temps et argent en léguant une grande partie de votre patrimoine à une association caritative, puis acceptant de servir en tant que trésorier (ou gérant) de cette organisation. C’est exactement ce que fait Bill Gates : mettre ses talents et sa richesses au service des causes nobles.

Pour moi, c’est la charité dans sa forme la plus pure – les personnes qui utilisent leurs dons, à la fois monétaires et non monétaires, pour aider à faire avancer le monde.

Donner les deux

Ma conviction personnelle est la suivante : donner du temps maintenant, et donner de l’argent plus tard.

Tôt dans la vie, la ressource dont nous disposons en énorme quantité est le temps, et non pas de l’argent. Ainsi, il est logique pour un(e) jeune de donner de son temps pour des activités caritatives. D’un autre côté, les jeunes n’ont souvent pas assez d’argent. Ils sont souvent confrontés à d’énormes dettes provenant de prêts étudiants, à d’énormes besoins financiers pour démarrer leur vie, et doivent aussi commencer financièrement à planifier leur avenir.

D’autre part, plus tard dans la vie, le temps deviens court. On pourrait être en mesure de de travailler, ou de donner son talents pour les autre, mais on n’a plus la vitalité de la jeunesse. Souvent, le rôle  ce moment est d’enseigner aux autres comment tenir les rênes.

Toutefois, la fin de vie est le moment où les gens ont le plus de richesses. C’est aussi le moment où vous pouvez donner une grande partie de cette richesse accumulée aux personnes qui en ont besoin, à la fois de votre vivant et après votre départ.

De ce fait, je crois généralement qu’en tant que jeunes, notre temps est notre bien le plus précieux. Il peut être utilisé à fournir toutes sortes de services et biens autour de nous, et c’est notre énergie qui fait de notre temps quelque chose de valeur. Nos devons donc utiliser le peu d’argen à notre disposition  pour en faire en des choses sensées, veillant à ce que notre famille n’ai pas à recourir à la charité, maintenant ou plus tard.

Plus tard dans la vie, on profitera de nos expériences en consacrant à la fois du temps et de l’argent pour les bonnes causes. On aura de bonnes idées dans lesquelles investir de l’argent en plus de l’expérience, qui pour feront prendre le controle des projets dans lesquels on s’implique vis à vis des autres.

Évidemment, il n’ya aucune raison de ne pas donner un surplus d’argent dont on pourrais disposer maintenant, ni aucune raison de ne pas donner un surplus de temps plus tard. La clé est de regarder aujourd’hui ce dont nous disposons tant en termes de temps que d’argent, et de donner ce qui a le plus de sens pour nous. L’essentiel étant de ne jamais oublier de donner. Aujourd’hui, je donne essentiellement de mon temps aux autres. Et vous ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *