Travailler dur maintenant et profiter de la vie plus tard : un pari risqué.

Je suis un adepte du modèle « travaillons très fort pendant quelques années pour ensuite en profiter un max ». Ceci, par opposition au modèle « travaillons peu aujourd’hui, mais profitons-en au jour le jour ». Mais bien que je sois un fan du premier modèle, ça ne change pas le fait que c’est un pari risqué. Et certains coups de fil comme celui que j’ai reçu hier d’un pote qui viens d’être papa me font réagir et portent à réflexion.

Le gros lot

Bien évidemment, le but recherché en travaillant fort est une autonomie financière qui permettra de travailler pour le plaisir et non par nécessité. Je préfère de loin travailler parce que j’aime ce que je fais plutôt que de bosser parce que j’ai des factures et des dettes à régler. Je ne cacherai pas qu’avec l’hiver rude que nous avons en ici Europe, j’aurais bien préféré me trouver allongé sous les cocotiers des plages kribiennes ou bien à trainer au milieu des étals du marché central de Yaoundé. Travailler fort à 25ans pour prendre sa retraite avant 40 ans, c’est un beau défi, non? Sauf que…

Risque #1

Le cheveu dans la soupe d’un tel défi est qu’on ne sait jamais ce qui va arriver. Je n’aurais jamais pensé que je ne reverrais plus mon père le jour où je suis monté dans l’avion pour partir étudier en France. Mon père, qui n’aurait pas pensé mourir à 52 ans après tout les épinards mangés, une vie pas de gras, pas de sel, pas de sucre, pas de tabac, pas d’alcool et plus de marche à pied que tous mes lecteurs réunis. L’expression « en profiter pendant qu’il est encore temps » prend un sens lourd en réfléchissant avec cette perspective.

Risque #2

L’autre risque est qu’on n’est jamais certain du succès malgré tous nos efforts et notre bonne volonté. Quand on y pense, choisit-on le salaire confortable avec un destin bien tracé ou bien l’insécurité quasi-permanente en toute connaissance de cause que bien peu de gens réussissent? A croire que les entrepreneurs et les gens ambitieux sont tous des débiles!

Bref, heureusement, j’ai pris l’habitude de travailler par passion; ce qui est très motivant malgré la pression. Mais des fois, je rêverais bien« switcher » pour le mode de vie plus relax de mon pote qui est de travailler aujourd’hui un minimum pour en profiter un maximum de son entourage et de sa famille. Lequel est le meilleur choix, le premier ou le second? Aucun n’est mauvais sans doute. Le mien est meilleur si le succès et la santé sont au rendez-vous. Le sien sinon!

Vous en pensez quoi vous?

10 Commentaires Travailler dur maintenant et profiter de la vie plus tard : un pari risqué.

  1. Eric TAK

    pour ma part, je suis à 100% pour « travaillons très fort pendant quelques années pour ensuite en profiter un max ». D’ailleurs je suis tellement avancé dans cette idéologie que plus rien ne pourra encore me dissuader. Soit on profite de la vie réellement, soit on ne profite pas. Moi je n’aime pas profiter un peu, mais vraiment! Je suis pour le risque. Vivre du jour au lendemain est toujours une forme d’égoïsme. car pour ma part, la vraie réussite c’est aussi la garantie que nos enfants ne partiront pas des mêmes souffrances que nous. risquer pour vivre plus tard c’est aussi se sacrifier pour sa famille. personne ne me dira que ceux qui sont morts pour nos « indépendances » ne sont des héros parce qu’ils n’ont pas cassé le champagne pour fêter la victpoire. Notre liberté d’aujourd’hui est leur fierté dans l’au-delà! LOOOOOOL!

    Eric TAK

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  2. gabriel

    Je suis largement partisant du second modèle et de vivre  » au jour le jour  »

    Je n’ai pas encore compris l’intérêt des grandes études en france sachant qu’on n’est pas obligé de trouvé du travail après 7 ans d’études.

    La réalisation de notre rêve et de nos passions me semble un très bon moyen de vivre.

    Sachant que pour vivre dans un pays peu développé il faut environ 500Euros/mois , ce n’est pas très dûr à obtenir avec les bonnes méthodes.

    Voici mon rêve..

    P.S je t’avais mis un commentaire l’autre fois , c’était sur quel article ?

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  3. Neo

    @ Eric,

    Je partage aussi cette philosophie de construire un héritage pour ses enfants la postérité. Sauf que… il ya toujours le risque qu’ils n’utilisent pas cet héritage à bon escient.On connait tous des fils/filles de millionnaires qui sont de grands fils à papa incapable de pondre le moindre truc utile à la société. Et puis, quand on a moins de 30ans, il ya une grande distinction entre la famille ici et maintenant (les parents, les frères et soeurs…) et l’hypothétique famille du futur (l’épouse, les enfants…).

    @ Gabriel,

    Sauf que dans les pays peu développement on a difficilement accès à certaines choses. Notamment aux oeuvre culturelles.

    Ton commentaire précédent est ici

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  4. gabriel

    Merci neo,

    Tu as raison , on a peu être moins de choix.

    Ton article créera forcement un débat puisque les deux choix sont viables et possible.

    Je préfère profiter du moment présent , faire ce qui me passionne actuellement puis plus tard , me poser et avoir connu au moins les deux  » styles  » de vie.

    Sachant aussi qu’il faut être en bonne santé pour faire ce genre de voyage , ce qui n’est pas donné à tout le monde.

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  5. kornemuz

    Travailler dur et prendre sa retraite à 40 ans : bonne idée ! mais il faut estimer le butin à accumuler pour vivre de 40 ans jusqu’à la fin de sa vie.
    Alors justement, comment évaluer la somme d’argent à mettre de côté pour « prendre sa retraite » sans se retrouver le bec dans l’eau.

    Acheter et avoir payé son logement avant la ‘retraite’ pour n’avoir à payer que les taxes foncières et d’habitation ?
    Prévoir le loyer mensuel d’un logement jusqu’à la fin de sa vie ?

    Calculer qu’on aura besoin de 1500€ par mois (par exemple) pour vivre et donc ne jamais changer de train de vie ou ne pouvoir investir ?

    Aller dans un pays étranger ok, mais quid des soins en cas de maladie ?

    Beaucoup de questions délicates à répondre, mais il faut le faire pour préparer sa ‘retraite de jeune’ ?!

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  6. Kotazo

    Je suis plutôt partisan d’une autre théorie:
    « travailler dur, dans ce qu’on aime. Et profiter de la vie »

    Le risque 1: au moins on aura profiter de la vie
    Le risque 2: au moins on aura essayer…

    C’est là que les diplômes comptent. Avec un certain niveau d’étude, on peut se permettre d’être consultant, professeur dans un institut d’enseignement sup., etc… en plus de l’emploi salarié que l’on a.

    C’est vrai que l’on va moins profiter de sa famille… Mais le jour où on décidera de dire « non » à notre second Job, on aura au moins la sécurité du premier…

    Je prends ainsi pour exemple: les avocats, qui sont aussi professeur de droit. Les inspecteurs des impôts, douanes ou autres domaines qui (pour certains) enseignent également dans les IUT ou dans des masters2.

    Voilà, ma part de contribution au débat. J’espère ne pas avoir été hors-sujet.

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  7. kornemuz

    C’est une autre bonne vision de la vie, mais le statut d’auto-entrepreneur permet maintenant d’allier un « métier passion » à un « métier gagne pain ». On complète ainsi un revenu vital par une activité que l’on apprécie.

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  8. ooiunef

    Finalement, tout n’est qu’une histoire de choix exclusifs. Etre un adulte, c’est être capable de faire des choix seul.

    Pour ma part, je n’ai toujours pas choisi. Work hard, play hard.
    je n’aurai que mes regrets plus tard, je fais de la fuite en avant !

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  9. Jun

    Bonjour à tous,

    Pour moi, il est clair que la meilleure façon est d’avoir un métier que l’on passionne et de profiter la vie à côté à maximum (weekend, soirée et congé). Car travailler dans ce qu’on passionne est aussi d’une façon de profiter la vie.

    Mais, il n’est pas facile du tout d’avoir un travail passionnant…Du coup, on commence à se poser la question : modèle 1 ou 2. Chacun a sa philosophie, chacun a son choix.

    Profiter maintenant payer après, ou travailler maintenant et profiter plus tard. Il y a des risques pour tous ces 2 modèles :
    Risque du 1ier : ne pas pouvoir de profiter après la retraite
    Risque du 2ième : galérer après la retraite

    Quel est le meilleur ??? Se dire travailler pour les enfants…comme Eric, est-il une excuse pour continuer le travail ? Chacun a sa vie, même pour les enfants. Quand on est né dans une famille pauvre, on reproche aux parents ? Se dire profiter du moment présent….parce qu’on n’a pas envie de penser au futur ???

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  10. akss

    partisante du travailler dur sans oublier de vivre
    car ce que tu n’as pas fait a 20 ans tu ne pourras le faire 30 etcc…
    comme je dis souvent il y a un temps pour tout, la vie est bien trop imprévisible pour oublier de profiter du moment présent

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